Etabli par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (ANAT), le nouveau plan directeur d'aménagement et d'urbanisme du groupement des communes de Sidi Bel Abbès, Sidi Lahcen, Amarnas, Sidi Brahim, Tilmouni et Zeroula, se décline, au terme de la deuxième phase de sa révision, en trois scénarios. Selon la directrice de l'Urbanisme (DUC), l'option la plus plausible est celle qui prévoit un schéma de « cohérence territoriale ». La mise en œuvre d'une logique partenariale où chaque commune pourrait développer ses vocations propres dans une vue de complémentarité, explique-t-elle, passe par la structuration du groupement en unités à fonctions complémentaires. Ainsi, la zone centre Sidi Bel Abbès devrait avoir une fonction de commandement, celle péricentrale à forte potentialité agricole serait un espace à préserver écologiquement et, enfin, la zone Est intégrerait le reste du territoire de Amarnas et Sidi Brahim, les communes de Tilmouni et Zerouala. Pour rappel, l'ancien PDAU a été approuvé en 1998 et portait sur une superficie de 25 230 hectares concentrant quelque 203 490 habitants et 32.059 logements. Besoins immenses L'actuel PDAU, comprenant 6 communes pour une population estimée à 384 610 habitants, dont 283 100 pour la ville de Sidi Bel Abbès, d'ici 2025, fixe les besoins en logements à 22 786. Dans la révision du PDAU, l'on tient principalement à confirmer le rôle de Sidi Bel Abbès comme métropole régionale. En ce sens, il est question de renforcer ses fonctions métropolitaines par la multiplication des sites d'accueil économiques, universitaires et scientifiques, indique l'ANAT pour qui « l'environnement est un élément majeur de l'aménagement ». A noter que dans l'une des variantes (scénario 2) proposées par l'ANAT, le principe de la création d'un pôle d'équilibre a été avancé, englobant les localités de Tilmouni (51 000 habitants) et Djouaher (10 400). Comme implication, ce scénario d'aménagement prévoit la création d'une ville nouvelle à Tilmouni imposant, de ce fait, un cadre réglementaire, législatif et financier qui est néanmoins encore « peu maîtrisé », conclut l'ANAT.