La wilaya de Annaba compte 220 écoles primaires, 83 CEM et 36 lycées répartis à travers ses 12 communes. Une bonne partie de ces infrastructures scolaires connaissent des dégradations à différents degrés. C'est du moins le constat établi par la commission de l'assemblée populaire de la wilaya chargée de l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle. Lors de la dernière session, le président de cette commission a interpellé les pouvoirs publics de prendre en considération cet état des lieux en plaidant pour des conditions de scolarisation favorables aux élèves et aux enseignants. Selon son rapport, la plupart des 74 écoles primaires de la commune de Annaba se trouve dans un état déplorable. Les unes souffrent de l'absence d'eau potable et d'hygiène ; les autres de chauffage, de cantines et mêmes de commodités élémentaires. Pis, plusieurs de ces écoles présentent un problème d'étanchéité qui est à l'origine des infiltrations d'eau de pluie durant l'hiver. L a faiblesse de l'éclairage électrique dans les classes et l'absence de stades pour l'éducation physique en sont d'autres insuffisances constatées. Si l'on se fie au même rapport, ils sont 12 lycées, 11 CEM et 22 primaires qui ont été inscrits en 2014 pour une opération de réhabilitation, mais rien n'a été fait depuis. Il s'agit entre autres de l'école Kermadi Messaoud, sise à Sidi Achour. Opérationnelle depuis l'année scolaire 2007/2008, elle dispose seulement de 7 salles de classe. En 2012 le toit de l'école s'est effondré sur les têtes des élèves. Choqués, ces derniers ont été transférés à une autre école Chellali à la cité 5 juillet pour poursuivre leurs cours, mais en double vacation. C'est à dire, avec trois par table, les élèves restent jusqu'à 17h15 lorsque les autres sont libres, notamment le mardi. Pis, l'entreprise de réalisation n'a pas été inquiétée. A des détails près, des situations similaires concernent d'autres écoles primaires telle celle de la cité Rym 1 et tant d'autres à travers la wilaya. Cependant, le constat ne concerne pas exclusivement les écoles primaires mais aussi les établissements du secondaire. Il y a été constaté un risque d'effondrement des plafonds dans certaines salles de classe. DES PROGRAMMES EN RETARD A titre indicatif, le lycée Abdelmalek Bendjedid n'a même pas de clôture. A cela il faut ajouter qu'un retard dans la construction des écoles qui ont été programmés dans les communes de Annaba, Berrahal, Sidi Amar et Aïn El Berda. Contacté, le P/ APC de Berrahal, Nacer Benali dont la commune est concernée par ce retard s'explique : «pour la localité El Kalitoussa nous avons un programme de deux écoles primaires, deux CEM et un lycée. Le lycée est achevé à 50%. Une école primaire de 12 classes est déjà opérationnelle. Pour le CEM nous allons le délocaliser vers la commune de Berrahal car nous avons un sur effectif.». Egalement sa commune est concernée par ce retard, le maire de Annaba Mérabet Farid se justifie : «nous avons une dizaine d'école construites depuis l'ère coloniale telles que Benbadis et Seybouse. La commune de Annaba a dégagé une enveloppe de 25 milliards de centimes pour la réhabilitation des écoles concernées notamment celles qui n'ont jamais subi de rénovation depuis leurs construction. En collaboration avec le président de la commission de l'Apw chargée de l'éducation, nous avons choisi deux bureaux d'étude pour la réhabilitation de 20 écoles. La direction des équipements et de l'administration semble être dépassée par les nombreux programmes de réhabilitation des écoles qui ont trainé pendant des années. En tant premier responsable de la commune j'ai pris la décision de financer l'opération du budget de la commune. Dans les deux prochaines années la commune de Annaba va rénover 40 écoles. Par ailleurs, je déplore la qualité des travaux du mur de soutènement de l'école primaire Kermadi de sidi Achour. Les travaux réalisés par la direction DLEP sont insuffisants.».