Les préparatifs engagés par les responsables du secteur de l'éducation, aux fins d'assurer la rentrée scolaire 2012/2013 n'ont été qu'utopiques. Si l'on se réfère aux déclarations des responsables du secteur de la wilaya d'Annaba, le problème de la surcharge des classes, pourrait être revu à la baisse, avec une moyenne de 30 à 35 par classe, au lieu de 45 et 50, notamment avec la réception des nouveaux établissements scolaires. Ce qui est loin d'être le cas. L'école primaire Kermadi Messaoud, dans la commune de Sidi Achour, où on a constaté trois élèves par table. Un parfait exemple de la surcharge des classes, dans un établissement, qui enregistre un déficit en personnel enseignant. A l'origine de cette situation, la non -réception de deux classes dont les travaux, rappelons-le, ont été lancés en 2010. Autre réserve retenue, la dégradation du cadre de vie, avec la présence des bennes à ordures, juste à l'entrée de l'école. Les désagréments d'une reprise scolaire mitigée se suivent, mais ne se ressemblent pas. En effet, au moment où l'ex-ministre de l'éducation nationale, Boubakeur Benbouzid, avait annoncé la disponibilité des manuels scolaires, tous paliers confondus, le livre est absent dans plusieurs établissements. Des élèves, à l'image de ceux du CEM Souidani Boudjemaa, ont été sommés d'acheter les manuels toutes matières confondues, notamment les nouveaux admis (1ère année moyenne). «Nous n'avons pas de livres scolaires», ont déclaré certains parents d'élèves, qui ont acheté les manuels de leurs enfants, aux champs de Mars. Certains parents avouent ne pas pouvoir trouver plusieurs livres, et se demandent comment faire. En revanche, les établissements scolaires privés à Annaba, ne connaissent pas ce problème. Ils ont paré à la remise des livres scolaires, dès le deuxième jour de la reprise scolaire. Ainsi, on se demande, si les parents d'élèves sont contraints à acheter les manuels scolaires sur le marché noir. Lacquisition du livre scolaire est obligatoire pour chaque élève, car constituant un outil important pour la réussite de la scolarité, selon le directeur de l'éducation de la wilaya d'Annaba. Tous les élèves scolarisés en cours préparatoires et primaires et ceux issus de familles démunies bénéficieront du manuel scolaire à titre gracieux. L'on se demande, ce qu'il advientra du quota des manuels scolaires, qui est de l'ordre de 125.000, sur un total de 61 millions de livres, conçus, notons-le pour 8.300.000 élèves scolarisés à travers le pays. C'est pour dire que même avec ces efforts, le manuel scolaire dans la wilaya d'Annaba, demeure un casse-tête. Dans un autre sillage, l'orientation des élèves, fait partie des désagréments, qui ont marqué cette rentrée scolaire. Des centaines de collégiens ont, jusqu'à ce moment refusé de rejoindre leurs lycées, refusant l'orientation du conseil des classes, qui avait décidé, telle ou telle filière, pour tel et tel lycéen. Parents et élèves, parlent de capacités non prises en considération par les membres du conseil des classes. «Ma fille est faible en mathématiques, mais elle a été orientée vers cette filière», a fait savoir la mère d'une lycéenne. «Au bout du cursus scolaire, c'est l'échec au Bac», devait-elle ajouter. Une situation, qui n'a pas laissé indifférente pour autant, l'association des parents d'élèves du lycée 18 Février de Sidi Amar, estimant que, les bases d'orientations de certains élèves se font sans prendre en compte les capacités des élèves et, sans aucune objectivité. Selon un membre de cette association, les recours introduits au niveau de la direction de l'éducation, sont restés sans suite. Pour l'heure, refusant leurs orientations, les élèves concernés refusent de rejoindre leurs classes. Leurs parents quant-à eux, sont décidés à faire parvenir leurs doléances au nouveau ministre de l'Education Nationale Baba H'Med Abdelatif. Par ailleurs, et dans une action première du genre, des dizaines d'écoliers ont bloqué la RN 44, reliant Annaba à Constantine. Ces potaches de l'école Laib Amar, dans la commune d'Oued El Aneb, ont usé de pierres et troncs d'arbres, pour protester contre l'absence de transport scolaire d'une part, et de passerelle piétonne pouvant leur permettre de traverser ce tronçon routier mortel sans danger d'autre part. Ce mouvement a été déclenché suite à un accident survenu le jeudi dernier, faisant une victime.