Afin de réduire les problèmes liés à la surexploitation de l'internet et des réseaux sociaux, le ministère de la Santé, en partenariat avec la direction générale de la jeunesse et des sports, ainsi que la Gendarmerie nationale et la police, a organisé au lycée sportif de Draria une conférence de presse qui a regroupé les professionnels de la presse ainsi qu'une centaine de lycéens issus des trois années de leurs cycles respectifs. Dans le cadre du danger de l'internet, Noura Kechaïdi, docteur à l'hôpital de Bouzaréah et spécialiste en psychologie, a souligné plusieurs points importants sur la surexploitation de ce moyen et les dangers qu'il peut occasionner. En présentant des chiffres ainsi que des statistiques récoltées après plusieurs mois de recherche et d'investigations, il s'est avéré que sur 15 000 écoliers interrogés, plus de 82% sont utilisateurs d'internet. «Il est à savoir que le chiffre le plus important a été enregistré chez les élèves du cycle moyen, 87% des collégiens questionnés avec attention présentent une certaine addiction à l'internet», révèle-t-elle. «L'addiction à l'internet peut s'avérer néfaste pour le bien-être de l'utilisateur. Passer plus de 2h sur les réseaux sociaux ou sur les jeux en ligne peut entraîner des séquelles psychologiques irréversibles», s'appuie-t-elle à dire. Durant sa prise de parole, le docteur a énoncé plusieurs maux dont souffrent les patients qu'elle a traités. «Dans plusieurs cas, nous avons remarqué que l'addiction au fait de surfer sur le Net engendre une certaine dépendance qui se manifeste par des excès de colère si le jeune n'a pas les moyens de se connecter.» Egalement, la présence des forces de police et de la gendarmerie, avec leurs sections spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité a permis de faire ressortir plusieurs points que les jeunes présents dans la salle ont notés avec une attention toute particulière. «L'addiction aux réseaux sociaux et la tentation de leur mauvaise utilisation peuvent engendrer une forme de criminalité qui est passible d'une peine de prison, ainsi qu'une amende allant de 50 000 à 300 000 DA, dans le cas où une infraction est commise avec préméditation», explique la chargée de la cellule de lutte contre la cybercriminalité de la police nationale. Cet exposé a particulièrement touché les jeunes qui passent la majorité de leur temps connectés à leur smartphone ou ordinateur.