L'affaire du navire Paovasa Ace battant pavillon panaméen suspecté d'être à l'origine de la coupure du câble sous-marin internet, a été enrôlée au niveau de la section commerciale maritime près le tribunal de Annaba pour le l7 décembre. La première audience du capitaine du navire panaméen est prévue le 17 décembre auprès de la section commerciale maritime près le tribunal de Annaba, a indiqué hier la direction générale d'Algérie Télécom dans un communiqué rendu public. Confirmé par le parquet près le tribunal de Annaba, ce procès vient suite à une «enquête judiciaire identifiant ce navire comme étant le responsable de la coupure du câble sous-marin en fibre optique reliant Annaba à Marseille intervenue le 22 octobre dernier au large de Sidi Salem». De nationalité chinoise, Du Chang Leng a été auditionné le 17 novembre par le représentant du ministère public avant que son dossier ne soit transféré à la première chambre pour instruction. Depuis, le magistrat instructeur l'a placé sous contrôle judiciaire. Selon le dossier de l'affaire, il est accusé, au terme d'une enquête diligentée par les éléments du commandement des garde-côtes, d'avoir provoqué, avec l'ancre de son navire, la coupure du câble sous-marin en fibre optique au large de Annaba. Outre le blocage du navire au port, Algérie Télécom a obtenu de la justice, selon le même document, «le dépôt de la totalité de la caution, à savoir 601,4 millions de dinars représentant le manque à gagner induit par cet incident et exigé le remboursement de 18 millions de dinars de frais de réparation et 100 millions de dinars de dommages et intérêts». Les revendications financières d'Algérie Télécom auprès de la justice viennent suite à la confirmation des données de l'Agence nationale de radionavigation de la wilaya de Annaba prouvant que le Paovasa Ace était en rade à 13 kilomètres au nord de la plage de Sidi Salem, à proximité du lieu du passage du câble en question. Transportant une cargaison de blé pour l'OAIC, ce bateau était en attente d'un poste au quai du port de Annaba. «Son ancre, qui portait des traces de fibre optique, a endommagé une partie du câble sur 100 mètres», affirment les mêmes sources. La responsabilité du commandant de ce navire est ainsi engagée car il s'agit de «négligence dans l'application des instructions nautiques lors du choix du point de mouillage». La coupure de ce câble sous-marin en fibre optique avait engendré des perturbations du trafic internet pendant six jours. Cette situation s'est répercutée négativement sur les finances de l'opérateur Algérie Télécom, qui a enregistré des pertes commerciales estimées à 100 millions de dinars/jour.