Le commandant du navire Paovasa Ace, battant pavillon panaméen, a été présenté hier devant le parquet près le tribunal de Annaba, avons-nous appris de sources judiciaires. De nationalité chinoise, D. Chang Leng a été auditionné par le représentant du ministère public avant que son dossier ne soit transféré à la 3e chambre pour instruction. Selon le dossier de l'affaire, il est accusé, au terme d'une enquête diligentée par les éléments du commandement des garde-côtes, d'avoir provoqué, par l'ancre de son navire, la coupure du câble sous-marin en fibre optique au large de Annaba. En effet, selon les données de l'Agence nationale de radionavigation de la wilaya de Annaba, le Paovasa Ace était en rade à 13 km au nord de la plage de Sidi Salem, à proximité du lieu de passage du câble en question. Transportant une cargaison en blé pour l'OAIC, ce bateau était en attente d'un poste au quai du port de Annaba. «Son ancre, qui portait les traces d e la fibre optique du câble, a endommagé une partie de ce dernier s'étendant sur 100 m», affirment les mêmes sources. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a déclaré, jeudi dernier, qu'«il apparaît dans les résultats préliminaires de l'enquête relative au sectionnement du câble sous-marin de fibre optique reliant Annaba à Marseille, menée par les services habilités, que sa détérioration, survenue le 22 octobre, a été provoquée par les manœuvres de mouillage de l'ancre du navire marchand panaméen le Paovasa Ace à proximité dudit câble». La responsabilité du commandant de ce navire est ainsi engagée, car il s'agit de «négligence dans l'application des instructions nautiques lors du choix du point de mouillage». La coupure de ce câble sous-marin en fibre optique Annaba-Marseille a engendré des perturbations du trafic internet pendant six jours. Cette situation s'est répercutée négativement sur les finances de l'opérateur Algérie Télécom, qui a enregistré des pertes commerciales estimées à 100 millions de dinars/jour.