L'Algérie compte 44 923 commerçants inscrits au registre du commerce dans l'activité de distribution des fruits et légumes, selon une note du Centre national du registre du commerce (CNRC). Les commerçants ambulants se taillent la part du lion. Ils sont 16250 à exercer leur activité de manière itinérante. Les détaillants dits sédentaires sont au nombre de 9535. Quelque 4134 mandataires et grossistes ont été recensés, indique la même source. Les détaillants en alimentation générale qui commercialisent les fruits et légumes sont également inclus dans ce décompte. Ils seraient un peu moins de 13000. De manière générale, les commerçants spécialisés dans la vente des fruits et légumes ne représentent que 4% du total des commerçants inscrits au registre du commerce qui a atteint les 1100 000. Ces derniers ne commercialisent que 40% de la production nationale des fruits et légumes, avait révélé il y a quelques jours le ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub. Le reste soit 60% est écoulé à travers le circuit informel, avait-il ajouté. Il avait souligné le déficit considérable qui existe en matière d'infrastructures pour accueillir ce genre de commerce. Il existe 48 marchés de gros seulement, a-t-il indiqué encore, tout en insistant sur la nécessité de construire 20 autres pour remédier à ce déficit. Pour les marchés communaux de détail, quant à eux, ils sont au nombre de 880 seulement. Il ressort de la note du CNRC que la répartition des grossistes est inégale à travers le territoire national. Il y a en moyenne un grossiste pour 8 détaillants, mais dans certaines wilayas telles qu'Illizi, Ghardaïa, Laghouat, Ou El Bouaghi, Bechar, Jijel, El Oued, Naâma, Tindouf, Tissemsilt, El Bayadh, etc., il n'y en a pas du tout ou très peu. Par ailleurs, la production nationale a beau être excédentaire de 20%, le recours à l'importation reste inéluctable. Environ 1343 opérateurs implantés dans 35 wilayas importent ces produits agricoles. L'autre fait relevé par la note du CNRC est relative à la répartition des commerçants proportionnellement à la population. Il existe en moyenne un commerçant pour mille habitants. Ce constat a été observé dans 60% des wilayas. Dans d'autres parties du pays, à l'image de Tamanrasset, Djelfa, Mostaganem, El Bayadh, Khenchela et Bechar, la moyenne est d'un commerçant pour 2000 habitants. Ce ratio est le triple à Adrar (1 pour 3000) et quintuple (1 pour 4000) à Illizi. Ces indications confirment que certaines régions du pays sont mal approvisionnées voire pas du tout.