Une semaine après avoir vu le jour, le collectif réclamant la promulgation de la loi sur les violences faites aux femmes appelle à un rassemblement, demain à 16h, au square Port Saïd (Front de mer) à Oran. Cette manifestation sera organisée en signe de «solidarité avec toutes les femmes victimes de violences», mais aussi «à la mémoire des femmes tuées parce qu'elles sont femmes», explique ce collectif dans un communiqué transmis à notre rédaction. «Soyons toutes et tous en violet, couleur symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, et ramenons des bougies à allumer», demande ce collectif. Constitué par l'Afepec, le Collectif pour l'autonomisation des femmes, Femmes algériennes médecins, le Civic, la LADDH, Bel Horizon, le Petit Lecteur, Santé Sidi El Houari (SDH), ce collectif affirme être «ouvert aux organisations qui partagent ce même objectif». Ce collectif appelle aussi toutes les militantes et militants qui dénoncent les violences faites aux femmes à signer une lettre ouverte, destinée au président du Sénat, Abdelkader Bensalah. «Nous nous félicitons de l'adoption, par la première chambre du parlement, en mars dernier, de la Loi contre les violences faites aux femmes, qui se heurte malheureusement, depuis, à un blocage au niveau du Sénat», déplore ce collectif. «Nous demandons que la loi contre les violences faites aux femmes soit adoptée par le Sénat, avant la fin de l'année, comme promis par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, et exigeons sa promulgation dans les plus brefs délais», plaident les signataires de cette missive. «Nous, associations, syndicats, collectifs et organisations de la wilaya d'Oran, sommes consternés par la montée de toutes les violences faites aux femmes, notamment comme rapporté par la presse ces dernières semaines, le cas à M'sila de Razika, tuée par un homme qui s'est vu refuser ses avances, et, à Oran-Es Sénia, celui de cette femme tuée à son domicile par son ex-mari, en présence de leurs trois enfants», est-il dénoncé dans cette lettre. «Nous ne pouvons accepter que de tels crimes contre des femmes puissent rester dans l'impunité et/ou se reproduire dans notre pays», ajoute ce collectif, qui lance un appel : «Pour signer cette lettre, manifestez-vous par courrier à l'adresse mail suivante : [email protected].»