Les travailleurs du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi Ouzou ont répondu favorablement, hier, à l'appel de grève générale lancé par le collectif de soutien au Dr Mansouri, ex-directeur général de cet établissement. Ils étaient plus d'une centaine à se rassembler devant la direction générale du CHU pour réclamer la réintégration de leur directeur général dans ses fonctions. Le service minimum a toutefois été assuré. Les protestataires ont dénoncé le silence de la tutelle qui n'a pas répondu à leur demande d'audience et à la pétition signée par plus d'un millier de personnes, entre médecins, infirmiers, agents de sécurité et même des malades. Par ailleurs, de nombreux travailleurs affirment avoir fait l'objet d'intimidations et de pressions exercées par des syndicalistes du Syndicat autonome des travailleurs (SAT). « Certains syndicalistes du SAT sont venus dans les services de l'hôpital et ont ordonné aux travailleurs de se retirer de la protestation », dénoncent les travailleurs. « Ils nous ont dit que seul le SAT est habilité à réagir pour régler ce problème, alors qu'il n'a pas bougé depuis le début de cette crise, il y a 21 jours », ajoutent-ils encore. Toutes nos tentatives de joindre les membres du SAT pour connaître leur version des faits ont été vaines. Par ailleurs, le collectif des travailleurs soutenant le directeur général dénonce avec fermeté, dans une déclaration rendue publique, « la réunion qui s'est tenue jeudi 19 août au ministère et qui a regroupé certains individus que personne n'a mandatés ». Lors de la réunion qui s'est tenue à la fin de la matinée d'hier, le collectif des travailleurs a maintenu les sit-in quotidiens devant la direction générale et envisage de mener d'autres actions de protestation dans les prochains jours.