Les travailleurs du centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou ont marché, hier à 10h, de l'hôpital vers le siège de la wilaya. Ils étaient plus d'une centaine à réclamer la réintégration du Dr Mansouri dans son poste de directeur général. Cette action a été soutenue par plusieurs secteurs sanitaires de la wilaya ainsi que par le conseil régional de l'ordre des médecins de Tizi Ouzou. « Le syndicat autonome des travailleurs du CHU et le syndicat des médecins spécialistes n'ont pas voulu prendre part à cette protestation », apprend-on du collectif des travailleurs. Des médecins et quelques travailleurs se sont retirés de la marche après avoir constaté la présence de quelques délégués des archs dans le dernier carré. « C'est un problème interne au CHU de Tizi Ouzou, et l'appel à la marche ne concerne pas le mouvement des archs », insiste-t-on. Les travaux de la troisième trémie dans la rue Abane Ramdane ont contraint les marcheurs à passer par la rue bordant la caserne militaire. Arrivés devant le commissariat de police qui fait face à la maison de la culture Mouloud Mammeri, une bombe lacrymogène explose derrière eux. Une infirmière tombée dans sa course sur la chaussée a été légèrement blessée. Les éléments de la police ont arrêté au milieu de cette panique Belaïd Abrika et, avec lui, deux autres délégués de la CADC. Ces deux délégués ont été libérés quelques minutes plus tard. La foule, qui s'est dispersée après cet incident, a repris sa marche vers la wilaya. Une délégation de cinq personnes a été reçue par le secrétaire général de la wilaya et le directeur de la santé et de la population (DSP), en l'absence du wali (en vacances). Le comité de soutien au Dr Mansouri a remis une déclaration à ces derniers. « Ils nous ont promis de transmettre nos revendications aux responsables concernés au gouvernement », déclare un membre de la délégation. De retour à l'hôpital, les travailleurs ont organisé une assemblée générale sanctionnée par une déclaration dans laquelle les travailleurs annoncent la tenue d'un sit-in quotidien de 8h à 12h et l'envoi d'une délégation pour rencontrer le ministre de la Santé. « Dans le cas où la tutelle ne répondrait pas à nos doléances, nous aurons recours à une grève illimitée », rappelle encore une fois le comité de soutien au directeur général « limogé ».