En baisse continue, le prix du pétrole algérien (Sahara Blend) devrait terminer l'année 2015 en régression de 50% par rapport à la moyenne des prix de 2014. Le prix moyen du baril de brut de référence algérien s'est ainsi situé, dans le sillage de la baisse des cours mondiaux de brut, à 54 dollars le baril après une série de chutes enregistrées au fil des mois. Selon le dernier rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), publié jeudi, le Sahara Blend a notamment reculé à ses plus bas niveaux en novembre pour s'établir à 45,30 dollars, perdant plus de 4 dollars. Le prix moyen du baril de Sahara Blend est passé ainsi de 49,51 dollars le baril en octobre à 45,30 dollars le baril en novembre, soit une baisse de 4,21 dollars dans l'intervalle d'un mois, selon les données de l'OPEP. Cette baisse intervient dans un contexte de chute globale des cours, enregistrée le mois dernier, le baril ayant reculé de 10% atteignant ses plus bas niveaux depuis sept ans sur fond d'abondance de l'offre mondiale et un ralentissement de l'accroissement de la demande. Par ailleurs, l'OPEP indique que la production pétrolière algérienne a été de 1,181 mbj contre 1,172 mbj en octobre, selon des données officielles algériennes, alors que selon des sources secondaires, elle serait de 1,113 mbj, soit un volume inchangé depuis septembre 2015. Dans son dernier rapport, l'Opep relève plus globalement que la production de ses pays membres a enregistré un recul de 30,956 mbj, contre 31,657 mb/j - sans compter la production libyenne - notamment en raison de la baisse de la production en Arabie Saoudite et au Nigeria, selon ce que relève l'APS. La moyenne du prix du panier de l'OPEP a connu, quant à elle, une baisse de 4,52 dollars comparativement à celle d'octobre pour atteindre 40,50 dollars le baril, continuant ainsi la chute enregistrée depuis mai dernier. Il est à noter que l'Opep estime que, dans le sillage de sa politique de défense des parts de marchés, l'offre pétrolière des pays non-Opep s'oriente vers une baisse en 2016, précisant que la part de pétrole hors-Opep chutera de 380 000 barils par jour pour s'établir à 57,14 millions de barils par jour en moyenne. La précédente prévision de l'OPEP s'attendait à une baisse de 130 000 barils par jour de ces pays. En revanche, l'Opep estime qu'elle pourrait produire 30,84 millions de bpj en moyenne l'an prochain pour faire face à la demande, soit 20 000 bpj de plus seulement que la précédente prévision. Il est à noter qu'en novembre, l'organisation a augmenté son offre de 230 000 bpj à 31,70 millions de bpj. A ce rythme, l'excédent de l'offre serait de 860 000 bpj l'an prochain, contre 560 000 bpj anticipés dans le rapport du mois dernier.