La pharmacie hospitalière, un des éléments importants au sein d'un établissement de santé, a fait, hier, l'objet d'une journée d'étude axée sur l'organisation et le fonctionnement. Les bonnes pratiques de la pharmacie hospitalière, la sécurisation des produits pharmaceutiques, la gestion de la pharmacie hospitalière sont, entre autres, les thèmes abordés lors de cette journée, qui s'est déroulée en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ,Abdelmalek Boudiaf. Tous les établissements de santé, publics ou privés, seront désormais dotés d'un service de pharmacie hospitalière, une exigence contenue dans l'avant-projet de loi sanitaire. Ce qui permettra de répondre à tous les besoins en matière d'accessibilité et de disponibilité des médicaments, a souligné M. Boudiaf à l'ouverture des travaux. Il a rappelé que les dépenses relatives aux produits pharmaceutiques constituent plus de 22% du budget global de fonctionnement des établissements de santé. «Ce qui est également un élément de motivation pour accorder une priorité absolue au développement de l'organisation et du fonctionnement de la pharmacie hospitalière. Notre objectif est de répondre aux besoins thérapeutiques des malades au meilleur coût et d'arriver à une gestion optimale de ces produits», a-t-il indiqué. Pour ce faire, a-t-il encore précisé, une stratégie a été mise en place et des actions par domaine ont été lancées depuis 2013. «Cela s'est traduit par une meilleure disponibilité du médicament», s'est-il félicité, tout en mettant en exergue l'évolution de l'enveloppe globale allouée, passant de 54 milliards de dinars en 2012 à 100 milliards en 2015. Et de noter les efforts entrepris dans le sens du développement de la pharmacie oncologique pour «permettre aux malades de bénéficier des avantages thérapeutiques offerts par les molécules innovantes en la matière». Le ministre de la Santé s'est félicité de la promotion de l'industrie pharmaceutique locale. Et de rappeler l'élargissement de l'interdit à l'importation «grâce à leur disponibilité en quantité suffisante. Le nombre de médicaments concernés est ainsi passé de 251 à 368 produits, soit 117 de plus». Le ministre a indiqué que la PCH a lancé un appel d'offres exclusivement pour les producteurs locaux. Des actions ont été, a-t-il encore signalé, entreprises pour asseoir les bonnes pratiques de distribution des produits pharmaceutiques en rappelant que «les distributeurs privés seront désormais soumis à un cahier des charges dont le projet est en cours d'élaboration en concertation avec les représentants de la profession». M. Boudiaf a annoncé la mise en place imminente de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques. En attendant cette installation, le ministre semble vouloir gagner du temps en outrepassant la validation par le gouvernement et l'adoption par les parlementaires de l'avant-projet de loi sanitaire, porteur de grandes réformes. D'ailleurs, de nombreuses commissions sont aujourd'hui à pied d'œuvre sur les différents chapitres du secteur pour la préparation de ces réformes.