L'axe routier reliant le village d'Amelza à la localité de Merine a été fermé à la circulation, hier, par une centaine de jeunes en effervescence après l'incident qu'aurait provoqué mardi un officier de l'armée, rapporte une source locale. Les manifestants qui sont sortis dans la rue, mardi peu après 15 h, ont dressé des barricades et mis le feu à des pneus usagés pour obstruer l'accès principal du village d'Amelza où l'unique école primaire a été également fermée en début d'après-midi. C'est, justement, à proximité de cette école que l'incident à l'origine de ce mécontentement généralisé s'est produit, indique notre source. Faisant la sieste comme à son habitude à cette heure de la journée, l'officier en question n'a pas pu supporter plus longtemps le chahut des écoliers qui l'avait subitement privé de sommeil, selon une version des faits, rapportée par un habitant de Merine. En décidant d'infliger une raclée à une écolière qui bourdonnait sans arrêt à la fenêtre de sa résidence, l'officier était loin de s'imaginer ce qui allait se passer. Car, peu de temps après, une centaine de jeunes du village d'Amelza déclenchèrent une véritable vendetta qui s'est traduite par la destruction de plusieurs biens personnels de l'officier et le saccage de son lieu de résidence. Hier, mercredi, plusieurs escadrons de la Gendarmerie nationale ont pris la direction de Merine, de peur que de nouvelles émeutes n'éclatent dans cette région très déshéritée et ayant longtemps souffert des affres du terrorisme. Les manifestants, eux, demandaient toujours à voir le wali pour lui exprimer toute leur colère et réclamer une prise en charge effective des problèmes auxquels est confrontée la population. Selon une source proche des autorités militaires de la wilaya, une enquête a été diligentée pour cerner les circonstances réelles de cet incident qualifié de « banal ».