La 12e rencontre tripartite qui réunira le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat se tiendra samedi soir à Djenane El Mithak, a indiqué hier un communiqué du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. « Conformément aux instructions du chef du gouvernement et après concertation avec l'UGTA et les représentants du patronat, la 12e tripartite (gouvernement, UGTA et patronat) se tiendra samedi 30 septembre (...) à Djenane El Mithak », précise le ministère. Outre l'examen du dossier des conventions collectives de branches, le secrétaire national de l'UGTA, chargé des relations générales, Abdelkader Malki, a fait savoir dans une déclaration à l'APS que la tripartite étudiera notamment la question de la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) et le pacte économique et social. Il a indiqué que « la plupart des dossiers qui feront l'objet de discussion, le jour de la tripartite, ont été finalisés », excepté celui de la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (FNTMMEE), avec les Sociétés de gestion des participation (SGP) qui, selon lui, « n'a pas encore été réglé ». L'échec des négociations avec la SGP qui ont été suspendues le 12 septembre a poussé la FNTMMEE à appeler à un mouvement de protestation. Les négociations ont repris mardi. Tout porte à croire, cependant, que cette question sera soumise à l'arbitrage du gouvernement, comme l'avait souligné récemment le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd. Il sera question également de la revalorisation du SNMG. L'UGTA avait revendiqué la suppression de l'article 87 bis de la loi 90-11 en reprenant le principe d'un SMIG (le SNMG étant actuellement de 10 000 DA) au-dessous duquel il n'y aurait pas de salaire possible. Il faut en effet rappeler qu'aujourd'hui encore avec un SNMG à 10 000 DA, nombre de salariés n'ont pas atteint ce seuil de rémunération. Tant il est vrai que le SNMG dans sa structure actuelle est imposable. L'UGTA entend ainsi revenir à l'ancienne conception de “SMIG” comme un salaire minimum garanti. Les pourparlers n'avaient pas abouti jusqu'à présent sur ce point. Le gouvernement avait brandi l'argument des retombées que pourrait avoir une telle mesure sur le budget de l'Etat pour donner une fin de non-recevoir à cette revendication. Il reste à savoir si cette tripartite sera l'occasion pour que l'Exécutif revienne à de meilleurs sentiments. L'UGTA par la voix de M. Malki semble confiante à ce sujet. Le pacte économique et social figure également dans l'ordre du jour de cette rencontre qui devrait être marquée par l'approbation du document final dont une ébauche a été rendue publique récemment. Ce projet vise, est- il indiqué, à mettre en œuvre une politique d'investissement intensif favorisant les services d'accompagnement à l'économie, préparer les conditions du passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole…