La question de la revalorisation des salaires sera au centre des débats. La 12e rencontre tripartite, réunissant le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le patronat, se tiendra samedi soir, à Djenane El-Mithak, a indiqué, hier, un communiqué du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. «Conformément aux instructions du chef du gouvernement et après concertation avec l'Ugta et les représentants du patronat, la 12e tripartite (gouvernement, Ugta et patronat) se tiendra le samedi 30 septembre à 22h30 à Djenane El-Mithak», précise le ministère. Par ailleurs, le secrétaire national de l'Ugta, chargé des relations générales, M.Abdelkader Malki, a indiqué que «la plupart des dossiers qui feront l'objet de discussions, le jour de la tripartite, ont été finalisés», excepté celui de la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (Fntmmee), avec les Sociétés de gestion des participations (SGP) qui, selon lui, «n'a pas encore été réglé». Outre l'examen du dossier des conventions collectives de branche, M.Malki a fait savoir que la tripartite étudiera notamment la question de la revalorisation du salaire national minimum garanti (Snmg) et le pacte économique et social. En dépit de ces divergences, la tripartite aura lieu samedi. Lors du premier round de dialogue Ugta/patronat de samedi dernier, les deux partenaires ont achevé le conclave dos à dos. Les patrons n'ont pas approuvé la hausse salariale de 20% suggérée par Sidi-Saïd. Pour dépassionner la controverse, il a été décidé d'installer un groupe de travail afin d'amender la convention de branche et enterrer les 20% de hausse, sujet à polémique. Cette commission devait rendre ses résultats hier. Mais on apprend que les négociateurs n'ont pas pu sortir du labyrinthe. Le risque serait surtout que les négociateurs des deux parties ne fassent pas équipe pour décoincer la panne. Car les pourparlers avec certaines Sociétés de gestion des participations, qui relèvent du domaine économique de l'Etat, n'ont toujours pas abouti. Au lieu d'une bataille, l'Ugta se donne un second pari, celui de faire adopter, par les patrons du secteur privé, sa proposition d'une hausse salariale de 20%. L'on s'interroge si le groupe de travail Ugta/patronat, qui a eu pour mission de corriger la convention de branche, a levé sa séance avec un compteur à zéro? Le patronat, sans le moindre doute, ne va pas lâcher son équation d'une revalorisation salariale conditionnée. Ni, à un degré moindre, accoucher prématurément de la demande de l'Ugta, une hausse salariale de 20%. Le fossé ne cesse de s'élargir. La Centrale syndicale n'a pas pu convaincre les patrons du secteur privé, tandis que le rapprochement entre les SGP et certaines fédérations s'avère infructueux. Ni le gouvernement ni l'Ugta ne sont encore en passe de gagner leur pari sur un achèvement en douceur des débats au sujet de la hausse des salaires. La semaine, annoncée des plus cruciales pour la question salariale, s'achève avec un ciel grisâtre à l'horizon de la Centrale syndicale.