Des artistes du Maroc, de Tunisie, de Syrie, du Liban, de France, de Grèce, de Turquie, du Japon, du Mexique, d'Espagne, du Portugal et d'Iran se succéderont sur la scène de la salle Ibn Zeydoun, aux côtés de troupes algériennes représentant les trois grandes écoles, à savoir : malouf, sanaa et gharnati. Le programme de cette dixième édition a été dévoilé à la presse nationale, hier matin, à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth, lors d'un point de presse animé par le commissaire du festival, Rahmaoui Aïssa. L'orateur indique d'emblée que le Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes est un rendez-vous incontournable et très attendu par les mélomanes. «Le meilleur hommage qu'on puisse rendre à la somptuosité de la musique andalouse, c'est d'offrir au public un florilège d'activités qu'a soigneusement programmé le commissariat de ce festival international, qui fête son dixième anniversaire, pour renouer avec un public connaisseur et avide de ce genre musical ancestral qui fait partie du riche patrimoine national». Parmi les formations qui se produiront chaque soir à partir de 20h, citons entre autres l'association Cheikh Bouali de Tlemcen, l'ensemble Cherif Nasri de Constantine et la prestigieuse association des Beaux-Arts d'Alger. De même que des interprètes de musique andalouse, à l'instar Lamia Mâadini, Zakia Kara Terki et Salim Fergani, animeront les soirées. Concernant les prestations étrangères, à noter la présence de l'ensemble Mudéjar d'Espagne, Anagham Al Rafideyn d'Irak, le groupe Polvadera du Mexique, l'ensemble Celina Quatuor du Portugal, l'ensemble Al Takht Al Arabi d'Egypte et le groupe du Patrimoine de musique sacrée du Maroc. Des fusions seront aussi à l'honneur. Le Festival rendra un hommage au regretté maître Sid-Ahmed Serri, décédé le 15 novembre dernier à Alger. Le commissaire du festival rappelle que le défunt était parmi les invités du Festival, notamment avec «la programmation d'une conférence consacrée au rôle des associations dans la préservation de l'identité et de la mémoire, qui s'attendait à une présence active de sa part. Cependant, le sort en a décidé autrement avec la disparition de ce grand maître. Mais ses élèves sont toujours présents. L'enseignant s'en va, mais il perpétue son immense héritage et ses grandes qualités». Deux autres hommages seront rendus à des virtuoses du qanun : l'Algérien Boujemaâ Fargane et un artiste syrien, le regretté Hassan Tennari. Il est à noter qu'un symposium international sur le qanun, un instrument de musique ancestral, et des master classes seront organisées à l'Institut national supérieur de musique. De même que des conférences seront animées au niveau de l'auditorium Aïssa Messaoudi de la Radio nationale. Il est attendu une conférence portant sur le rôle et la contribution des associations à caractère culturel pour la préservation de la mémoire et de l'identité.