Le commissariat du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes organisera la 10e édition de « FestivAlgérie » du 20 au 26 décembre à la salle Ibn Zeydoune (Office Riadh El Feth, Alger). En plus des soirées musicales qui se dérouleront chaque jour à partir de 20h, des conférences thématiques sont au programme. Elles aborderont différents volets de la musique et de la poésie andalouses et, pour la première fois, la science musicale. Ce festival verra la participation d'une pléiade d'artistes étrangers venus de Tunisie, du Maroc, de Syrie, d'Inde, du Japon, d'Espagne, de France et du Portugal. Hier, Aïssa Rahmaoui, le commissaire du festival, a indiqué, lors d'une conférence de presse, que l'objectif de cette manifestation est de « valoriser et de promouvoir la musique andalouse ». Il a rappelé l'existence de six festivals en Algérie qui honore ce genre musical, notamment à Tlemcen, Constantine, Koléa et Blida. « L'Algérie, dit-il, est fière d'organiser un festival aussi prestigieux. » « Notre patrimoine musical ancestral est des plus riches. J'espère que la jeunesse algérienne préservera ce précieux flambeau », a-t-il souligné. Il dira, par ailleurs, que « FestivAlgérie est, à juste titre, un heureux événement, puisqu'il permet de tisser des liens d'amitié et de fraternité avec les peuples à travers la culture et établir des échanges fructueux ». « Ce festival se veut un lieu où chacun s'enrichit de la culture de l'autre, prend conscience du fabuleux trésor qu'il doit à l'autre. C'est également un lieu où le langage universel prend tout son sens et son envol au-delà de ses limites », a ajouté Rahmaoui . Un hommage sera rendu, au travers de ce festival, à trois grandes icônes de la musique andalouse. D'abord Sid-Ahmed Serri, véritable maillon d'une chaîne vivante de la transmission du patrimoine musical andalou dans le style sanaâ. L'artiste disparu récemment était de tous les combats pour préserver cet art séculaire. Sur le plan de l'enseignement d'abord, au-delà de la transmission des secrets des noubates comme éléments fondateurs d'une mémoire à laquelle il s'est fait un devoir de poursuivre la pérennité. Il se distinguait par une rigueur qu'il considérait comme seul référent digne de préserver et de sauvegarder l'intimité de la mémoire des aînés. La deuxième figure est cheikh Boudjemaâ Ferguène. Il demeure parmi les figures artistiques les plus importantes à avoir marqué la vie musicale de l'Algérie durant le XXe siècle. Né le 24 octobre 1916 à Tizi Hibel, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le cheikh a passé sa tendre enfance à La Casbah d'Alger. Hassan Tennari n'a pas été oublié. Né en 1960 à El-Maâret Noman, la ville du célèbre poète et philosophe Abu El-Alaâ El-Maâry, il a été nommé chef de l'orchestre des artistes du syndicat d'Alep en 1976. Il est décédé en 2004 après une riche carrière musicale.