Des passeports biométriques d'urgence, valables seulement une année, seraient sur le point d'être établis pour les ressortissants algériens établis à l'étranger nécessitant un retour rapide au pays. C'est ce qu'auraient décidé les ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur et des Collectivités locales pour mettre fin à l'inquiétude des Algériens établis à l'étranger qui ne sont pas encore en possession d'un passeport biométrique. Alors qu'ils étaient habitués à voyager avec leur passeport français (ceux détenteurs de la double nationalité, ndlr) et à rentrer en Algérie avec une simple carte d'identité, ils devront désormais avoir un passeport biométrique algérien pour entrer en Algérie. Or, l'établissement des passeports biométriques outre-mer accuse un sérieux retard faute d'une capacité d'accueil permettant un traitement rapide. Pour éviter les dérives, les autorités auraient décidé d'établir des passeports d'urgence. C'est le député FLN Noureddine Belmeddah qui en a fait l'annonce, hier, suite à une rencontre avec le ministre de l'Intérieur. «J'ai exposé la situation des Algériens établis à l'étranger n'ayant pas de cartes de résidence et j'ai expliqué au ministre de l'Intérieur que ces personnes ont besoin de leur passeport pour régulariser leur situation. Celui-ci a assuré que nos consulats établiront des passeports biométriques d'urgence en 24 heures pour ces personnes, mais aussi pour celles qui doivent regagner le pays de toute urgence pour un décès ou une quelconque autre raison justifiée», souligne le député dans son communiqué. Cette décision devrait prendre effet avant même la fin de l'année. Plus d'un million d'Algériens sans passeport biométrique en France Djamel Bouras, député FLN de l'émigration, a pour sa part fait savoir, dans une récente déclaration à la presse, qu'il y a au moins 1,2 million d'Algériens en France qui n'ont toujours pas de passeport biométrique. «Dernièrement, nous avons rencontré le Premier ministre qui a reçu les députés et une délégation d'associations qui représentent la communauté algérienne à l'étranger. Cette rencontre a eu lieu le 31 octobre en présence des ministres des Finances et des Affaires étrangères notamment. Mais aujourd'hui ça n'avance pas, car les consulats n'ont toujours pas les moyens humains et financiers nécessaires. Les conditions d'accueil aussi doivent être améliorées», a-t-il indiqué. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s'est récemment rendu dans divers consulats en France, a promis des mesures pour l'amélioration du traitement des demandes. Ces dernières semaines, de nombreuses plaintes (retards, mauvais accueil, abus, etc.) ont été exprimées par des Algériens établis en France…