Des centaines de citoyens de plusieurs communes de Mila et des dizaines de taxieurs ont observé, ce lundi, des rassemblements de protestation devant le siège de la wilaya. A notre arrivée sur les lieux, nous avons trouvé une esplanade de la wilaya qui fourmillait de monde. Les uns étaient agrippés au portail de l'édifice public, alors que les autres brandissaient des banderoles, non loin de là. Pour les habitants de la localité de Ain Thor, dans la commune de Grarem Gouga, qui ont hissé des pancartes portant des inscriptions hostiles au pouvoir public, leurs revendications ont trait au manque d'eau dans leur localité, de gaz de ville et à la réhabilitation de la route desservant leurs habitations. S'agissant des protestataires venus d'Oued Seguen, ils réclament l'achèvement de la route de désenclavement ouverte par les services agricoles dans l'agglomération rurale d'Ouled Faid. «Le projet inscrit en 2010 tarde à se concrétiser», nous dira l'un d'eux. Ces mêmes citoyens revendiquent le gaz, l'eau et l'électricité pour la localité de Ouled Arama, une autre bourgade de la commune de Oued Seguen, dans le sud de la wilaya. Idem pour les protestataires originaires de Ouled El kayem, commune de Sidi Khelifa. Revendiquant essentiellement du gaz pour une cinquantaine de foyers dans leur localité, les concernés affirment avoir pris attache, à plusieurs reprises, avec le maire et le chef de daïra, en vain. Les dizaines de taxieurs quant à eux, ils réclament à la direction du transport la mise en place un programme de roulement sur les six arrêts urbains de la ville de Mila. «A Mila, il existe six arrêts pour taxis urbains. Deux de ces arrêts sont moins rentables que les quatre autres, en raison de leur éloignement du centre-ville. Nous souhaitons qu'un programme de roulement soit mis en place pour que tous les taxieurs, au nombre de 140, puissent se relayer sur les six arrêts. C'est plus équitable. Actuellement, ceux affectés aux arrêts Benalouache et Djezzy ne s'en sortent pas, ces deux arrêts étant en retrait par rapport à la ville», nous dira un taxieur en colère.