Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a appelé, jeudi à Oran, à la valorisation de la «tradition sociale» du Prophète Mohamed en véhiculant des messages de paix et de compassion, tout en adoptant un comportement de pardon et de tolérance. «La célébration du Mawlid Ennabaoui (naissance du Prophète) est une tradition sociale profondément ancrée dans notre société (…) et nous devons profiter de cet amour pour le Prophète Mohamed pour incarner les valeurs et vertus qu'il nous a léguées pour la paix, la stabilité et le pardon», a déclaré le ministre à l'ouverture des travaux d'une journée d'étude sur l'entraide et la solidarité sociale dans la vie du Prophète, organisée au pôle islamique de la mosquée Ibn Badis (quartier cité Djamel). A cette occasion, le ministre a souligné la coïncidence, cette année, de la célébration de la naissance des deux prophètes, Mohamed et Aïssa. «Nous célébrons la fête de tous les Messagers à travers Mohamed», a-t-il dit en rendant hommage à la communauté chrétienne vivant en Algérie qui fête avec nous El Mawlid. «Honorés et ravis par la présence de nos frères chrétiens, c'est dans une ambiance chargée de grande spiritualité et de fraternité que nous avons célébré El Mawlid mercredi soir à la mosquée Mouad Ibn Djabel, à Sidi Bel Abbès, un lieu modeste, mais où l'émotion et la fraternité étaient au rendez-vous», a-t-il ajouté. Le ministre n'a pas manqué de mettre en garde contre la menace de la pensée takfiriste, extrémiste et étrangère à notre tradition et sa plus horrible expression qu'est le terrorisme. «Ce sont des cercles dont on ignore l'origine mais dont on connaît les desseins qui se sont liés à des gens qui n'ont reçu aucun enseignement dans nos écoles coraniques, nos halaqate de dhikr et nos zaouïas, donc n'ayant rien de notre islam. Ils ont constitué une étrange armée qui décapite, brûle et souille l'honneur des femmes et se proclamant Etat islamique. Son but est de nuire à l'image de notre religion, présentée, de par leurs comportements, comme ennemie de l'humanité, alors que notre Prophète nous a légué un autre enseignement», a déclaré Mohamed Aïssa.