Des assises locales de l'éducation seront organisées dès le mois prochain. C'est ce qu'a déclaré le wali de Tiaret, Abdeslem Bentouati. «Dans le but de voir s'instaurer des normes de gestion par des compétences managériales avérées et sortir des ornières», a-t-il dit. De facto, il a instruit la toute nouvelle directrice de l'éducation, Hadouda Boukabous, «à privilégier une approche plus audacieuse et à s'inscrire dans une démarche rationnelle». Cela passe irrémédiablement, dira-t-il en marge d'une visite effectuée, lundi au siège de l'académie, «par donner un bon coup dans la fourmilière en effectuant des changements». Certains cadres ont été virés, certains installés et d'autres céderont fatalement leurs places. Les avertissements verbaux répétés à l'endroit de ces mêmes cadres, dont le secrétaire général, la demande de dépôt d'une plainte contre l'ex-directeur de l'éducation pourtant limogé et d'autres responsables, à l'exemple du directeur du lycée Aflah Abdelwahab pour, entre autres, «mauvaise gestion» sont des signes qui ne trompent pas d'une volonté d'infléchir la donne. Le secteur qui fait l'objet de terribles pressions vit des moments de turbulences sur fond de tentatives de repositionnement. Le wali, qui a tenu à égrener les tares du secteur devant les principaux chefs de service, a émis un signal fort à l'intention de son auditoire : «Il faut que chacun prenne ses responsabilités.» En attendant, un comité de préparation des assises locales sera dès cette semaine mis en place. Des assises où tous les partenaires seront impliqués afin de sortir avec des recommandations. A moyen terme, garantir une meilleure rentrée des classes 2016-2017 reste le leitmotiv de cette démarche. A long terme, la wilaya, l'une des quinze premières du pays, devra quitter le bas du classement. Un défi !