La crise du logement au niveau de la commune de Maâtkas perdure depuis des années. L'indisponibilité du foncier étatique est une réelle entrave à la construction de logements sociaux et dans d'autres mécanismes existants. Les citoyens se rabattent sur l'unique formule de l'aide à l'habitat rural qui leur permettra de construire leur habitation. Seulement, les quotas attribués à la commune sont en nette infériorité par rapport avec le nombre de demandeurs. M. Mouzarin, responsable de la commission sociale de l'APC, déplore : «Nous comptons 1200 dossiers en attente, dont 380 ont été soumis à la délibération de l'assemblée. Nous venons de bénéficier d'un quota de 150 unités. Comment faire pour satisfaire la demande ? Nous appelons les responsables concernés à revoir à la hausse ce quota, car dans notre commune, nous n'avons bénéficié d'aucun projet de construction de logements, faute de terrains d'assiette. Il faut aussi rappeler que notre commune compte plus de 33 000 habitants répartis sur 45 villages et hameaux.» Signalons que Maâtkas est classée parmi les plus grandes communes de la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi parmi les plus pauvres. C'est une commune rurale, au relief accidenté et dépendant exclusivement des subventions de l'Etat. Il est aussi à rappeler que l'aide de 70 millions de centimes attribuée aux bénéficiaires de l'auto-construction est des plus insuffisantes, car la moitié de l'aide, sinon plus, est consommée par les travaux de terrassement.