L'Ecole supérieure de banque (ESB) de Bouzaréah ne cesse de connaître des remous. En effet, 11 élèves postulant au Brevet supérieur de Banque (BSB), dont la durée de formation est de 30 mois, ont fait l'objet de décision d'exclusion, le 20 septembre dernier. A en croire les élèves qui nous ont remis une pétition dans laquelle ils dénoncent le comportement de l'administration, huit d'entre eux, faisant partie de la 10e promotion, sont au terme de leur formation. Bien qu'ayant tous une moyenne de dix, ces élèves ont été exclus, attestent-ils, sans que la réglementation des études à l'ESB datant du 26 juillet 1995 dans son article 20, stipulant la présence dans le jury de la totalité des formateurs, soit respectée. Le jury ne comporte, en l'occurrence, que 3 formateurs. Pis, le jury ad hoc, susceptible de se pencher de nouveau sur les cas litigieux, n'a pas été réuni par l'administration. Laquelle n'accepte pas, selon eux, d'accorder une chance aux recalés du seul module d'évaluation de projets alors que 35% de la promotion était concernée par le rattrapage. Trois autres élèves de la 11e promotion du Brevet supérieur de Banque (BSB) furent également exclus, le 20 septembre, pour les mêmes motifs. Ces trois élèves de la 1re année ont été exclus en raison de leur échec au module de statistiques lequel a connu des perturbations durant l'année. Pour les élèves, l'administration s'est engagée à organiser des cours de rattrapage, mais elle s'est rétractée. Affirmant avoir épuisé les voies de recours hiérarchiques, les élèves de l'ESB n'ont pas manqué d'interpeller le Gouverneur général de la Banque d'Algérie, autorité sous laquelle est placée l'école. Dans un courrier qu'ils lui ont adressé, le 1er octobre, ils font savoir leur « désarroi et leur étonnement suite au traitement », dont ont fait l'objet leurs condisciples. Ils affirment qu'un recours a été introduit auprès de l'administration, laquelle ne l'a pas pris en considération. Celle-ci n'a pas daigné y répondre, font-ils savoir encore. L'administration de l'école se contente, selon eux, de « vagues promesses sans lendemains et souvent contradictoires ». Les pétitionnaires en appellent à l'entremise du Gouverneur général pour mettre un terme au « statu quo » créé par les agissements de l'administration qui ne veut « pas entendre raison ». Les banques de parrainage sont aussi interpellées par les élèves. Nouveau rebondissement dans cette affaire : quelques élèves concernés par la mesure menacent de recourir à la grève de la faim. Les exclus, se trouvant dans un état psychologique dégradé, n'auront plus droit à une chambre et auront des difficultés à se réinscrire ailleurs du fait qu'ils sont en 3e année. Contactée, l'administration semble être aux abonnés absents. Le directeur général de l'ESB n'est pas à son bureau, se contente-t-on de nous répondre. Par ailleurs, le directeur de la formation de longue durée, vers lequel nous a orienté la secrétaire du DG, n'a pas daigné nous répondre. « Les élèves touchés par la mesure perturbent la scolarité de leurs condisciples. L'exclusion est de mise dans pareil cas », nous explique une voix au téléphone.