Les examens de rattrapage pour les trois cycles de l'enseignement se dérouleront fin juin prochain, a annoncé, jeudi, la ministre de l'Education nationale en marge de la conférence régionale des cadres de l'éducation des wilayas du Centre. Les examens de rattrapage concerneront les élèves des trois cycles qui auront obtenu une moyenne de 4 à 4,99 pour les élèves du cycle primaire notés sur 10 et entre 9 et 9,99 pour les élèves notés sur 20. Les candidats aux examens nationaux, à savoir ceux de la 5e année fondamentale, ceux du brevet d'enseignement moyen (BEM) et ceux du baccalauréat ne sont pas concernés par cette mesure, a précisé la ministre, en soulignant que cette mesure est une «seconde chance» offerte aux élèves pour être admis en classe supérieure. Selon les statistiques officielles, près de 30% des élèves de première année secondaire dont la note annuelle se rapproche de la moyenne pédagogique de passage (10/20) redoublent. Cette mesure, faut-il le préciser, est une recommandation de tous les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves pour réduire le phénomène de la déperdition scolaire. Pour ce qui est du concours de recrutement des enseignants, Mme Benghebrit a précisé qu'il se déroulera fin mars ; elle dit attendre la réponse de la direction de la Fonction publique concernant le nombre de postes à pourvoir et les nouvelles spécialités. Pour la ministre, le nombre de postes ouverts au concours de recrutement «n'est pas loin de celui de l'année dernière», soit 19 000. Pour l'édition 2016, «le candidat disposera d'un mois pour se préparer au concours qui comportera deux épreuves, l'une écrite et l'autre orale, sous la supervision de l'Office national des examens et concours», a précisé la ministre. Bac et BEM : Les tricheurs risquent des sanctions plus sévères L'occasion était également pour Mme Benghebrit d'annoncer l'organisation d'une campagne de sensibilisation au profit des élèves et de leurs parents pour les sensibiliser à la gravité de la triche lors des examens. Cette initiative s'ajoute aux mesures déjà annoncées concernant les sanctions que risquent les auteurs de triche et de tentative de tricherie lors des différents examens nationaux. «Le ministère prendra des mesures rigoureuses contre toute tentative de triche à l'examen du baccalauréat allant jusqu'à l'exclusion du candidat pour une durée de cinq ans», a indiqué Mme Benghebrit à la presse. Les sanctions seront encore plus sévères si l'auteur de la fraude a recours aux nouvelles technologies. La ministre appelle son staff et ses équipes locales à «réunir toutes les conditions au double plan pédagogique et logistique», rassurant qu'un accompagnement est prévu à travers la réactivation du dispositif de soutien pédagogique destiné aux élèves des classes d'examen, notamment ceux de terminale, à travers notamment l'exploitation de la plateforme numérique de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance. Mme Benghebrit a insisté sur l'importance de la coordination entre l'ensemble des parties concernées afin d'arrêter toutes les dispositions garantissant le bon déroulement des épreuves, tout en veillant au strict respect des règles de sécurité à même de préserver la crédibilité des examens.