La direction du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, lundi dernier, à Yakouren, une exposition à l'occasion de la Journée mondiale du tourisme. La présentation du bilan de la saison estivale et une conférence sur le thème du tourisme étaient au programme de cette journée qui n'a drainé que très peu de monde. L'auditoire de la conférence était constitué d'élèves d'une école de Yakouren qui ont écouté un exposé en arabe châtié traitant vaguement du tourisme. Dans le hall de l'hôtel, des tableaux portaient les chiffres de la saison estivale 2004. L'été dernier, 2,7 millions d'estivants ont fréquenté les plages de Tigzirt et Azeffoun. Un chiffre en hausse par rapport à celui de la saison 2003, qui était de deux millions de personnes. La fréquentation des établissements hôteliers a par contre connu une régression, selon les notes affichées par la direction du tourisme, mais concernant uniquement le 1er semestre de l'année en cours. 83 000 nuitées cette année contre 71 400, l'année dernière. L'afflux des étrangers dans la région a baissé de moitié (2200 nuitées cette année contre 4000, l'année dernière). Les hôtels balnéaires affichent un meilleur score avec 10 700 nuitées l'été dernier contre 7600 lors de la saison 2003. La modeste exposition de la direction du tourisme ne nous apprend pas grand-chose sur le sort des huit zones d'expansion touristique (ZET) que compte la wilaya. Elles sont toutes côtières et n'ont jamais été inscrites à l'ordre du jour dans la perspective du développement de la région. L'affichage de l'adminsitration du tourisme précise que deux ZET sont « lancées », celles de Sidi Khelifa et d'Azeffoun. En vérité, elles ne le sont pas. Un employé de la direction du tourisme nous expliquera qu'un projet d'étude relatif à l'aménagement de la zone de Sidi Khelifa a été élaboré par un bureau d'études espagnol, mais quelques oppositions ont été enregistrées. Ils émanent du secteur de l'agriculture ainsi que des réserves relevant du domaine public maritime. L'aménagement des zones d'expansion touristique, régulièrement évoqué depuis treize ans, paraît hors de portée de l'administration qui préfère se tourner vers les collégiens pour leur présenter quelques éléments d'histoire. En 1992, l'Office de gestion des zones d'expansion touristique (OGZET) a été dissous sans autre forme de procès par le wali d'alors. L'office avait finalisé l'étude d'aménagement de la ZET d'Azeffoun et venait de lancer un avis d'adjudication par voie de presse pour attirer les promoteurs. Interrogé sur le sort du travail fourni par l'ex-OGZET, l'employé du tourisme ne nous donnera pas de réponse claire. Le travail de ses architectes étant nul et non avenu, Tizi Ouzou attendra celui des bureaux d'études d'outre-mer pour voir de nouvelles maquettes de complexes touristiques, en attendant leur lancement effectif.