Le phénomène de glissement de terrain qui touche toute la ville du Vieux-Rocher affecte depuis quelques années le palais de justice situé à la place du 1er Novembre. Construit à l'époque coloniale sur un remblai, dont la profondeur est estimée à 14 m, l'édifice connaît des dégâts qui se manifestent depuis des années déjà sous forme de fissures et de déformations sur ses imposants murs. Cela vient suite au tassement du sol, lequel est dû au poids de l'immeuble, mais aussi à la dégradation du réseau d'assainissement. Ces causes sont citées par le représentant du bureau d'études CETA Design auquel a été confiée l'étude du projet de confortement du site. Il s'agit comme solution de creuser tout autour du bâtiment 18 pieux de 23 m de profondeur pour atteindre le bon sol et dépasser la couche de remblai. Les pieux, qui devront recevoir du béton, formeront les nouvelles fondations du palais de justice. Les sondages effectués durant les travaux feront découvrir d'autres anomalies. Pour les spécialistes, des études sont en cours pour prévoir d'autres pieux, dont le nombre reste à déterminer. Sur place, le représentant de l'entreprise Hamama, en charge des travaux, affirme que ceux-ci, entamés depuis près de deux mois, se déroulent conformément au plan tracé en dépit des difficultés rencontrés, dues surtout à la nature du projet, mais aussi à l'emplacement du site qui se trouve à proximité du marché couvert Boumezzou, non loin des allées Benboulaïd où l'accès des engins prend beaucoup de temps en raison de la forte circulation des véhicules. La foreuse trouve aussi de sérieux problèmes pour se mouvoir. Le projet dont le coût est estimé à 65 millions de dinars pour un délai de huit mois devra résoudre définitivement les problèmes de tassement du sol et assurera une meilleure stabilité au palais de justice, nous affirment les spécialistes chargés du suivi.