22 pays étaient représentés au marathon de la liberté parmi lesquels les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Algérie, l'Italie et la Suède. Pour la première fois, une centaine de Sahraouis des territoires occupés illégalement par le Maroc ont rallié Laâyoune pour participer à l'événement sportif. Le coup d'envoi des festivités devant marquer le 40e anniversaire de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été donné hier, dans le camp de réfugiés sahraouis de Smara, avec l'organisation d'un marathon, le 16e du genre, auquel ont participé 500 athlètes venus des quatre coins de la planète. Dans cette course de la liberté, 22 pays étaient représentés parmi lesquels les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Algérie, l'Italie et la Suède. Pour la première fois, une centaine de Sahraouis des territoires occupés illégalement par le Maroc ont rallié Laâyoune pour participer à l'événement sportif. Le vétéran de la compétition est Daniel Dekkers, un Belge de 81 ans. «C'est ma septième participation au Marathon du Sahara et j'en suis très heureux. Je viens ici pour exprimer ma solidarité bien évidemment avec le peuple sahraoui. Mon but est aussi de donner de la visibilité à la cause sahraouie en Belgique où est établie une importante communauté marocaine. Tant que mes jambes arriveront à me porter, je répondrais présent», assure M. Dekkers tout heureux. Le coup de starter du Marathon du Sahara a été donné par le ministre sahraoui de la Jeunesse et des Sports, dans une atmosphère bon enfant. Les participants devaient parcourir une distance de 41 km, soit le trajet séparant Laâyoune et Smara. Cela pour les sportifs les plus aguerris. Les amateurs avaient le choix, quant à eux, de courir sur des distances beaucoup moins longues. L'essentiel pour eux, disent-ils,étant avant tout de «participer à la compétition et de manifester leur solidarité avec la cause sahraouie». «Cette année, le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui a initié une pétition mondiale demandant au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser, avant fin 2017, un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Je suis venu dans les camps pour soutenir cette initiative. Il est temps que ce peuple recouvre sa liberté et jouisse de ses droits fondamentaux. Sa souffrance n'a que trop duré», soutient Ylva, une Suédoise, qui précise que c'est la première fois de sa vie qu'elle prend part à un marathon dans le désert. «La lutte continue» C'est lundi dans le camp de réfugiés sahraouis de Smara que Khatri Addouh, président du Parlement sahraoui, a lancé le début officiel des festivités du 40e anniversaire de la création de la RASD, dont la proclamation a été faite le 27 février 1976 à Bir Lahlou. Dans un discours prononcé devant les représentants des innombrables délégations venues dans les camps de réfugiés, Khatri Addouh a invité les Sahraouis à être «fiers» du chemin parcouru depuis la proclamation de la naissance de la RASD. Le responsable sahraoui a rappelé, à l'occasion, les nombreuses batailles remportées sur l'occupant marocain au niveau de la Cour internationale de justice et de la Cour européenne de justice. La large participation dont se caractérise le Marathon du Sahara témoigne, a-t-il ajouté, de «l'intérêt accordé par les opinions internationales à la cause sahraouie». Passant en revue la longue liste des violations commises par le Maroc depuis 1975 dans les territoires sahraouis occupés, Khatri Addouh a martelé que le peuple sahraoui ne renoncera jamais à ses droits légitimes et cela à commencer par son droit à s'autodéterminer. «La lutte va continuer jusqu'à l'indépendance», a-t-il lancé avec détermination après avoir dénoncé le refus du Maroc de se conformer à la légalité internationale et d'emprunter le chemin de la paix. Les festivités du 40e anniversaire de la création de la RASD doivent se poursuivre dans le camp de réfugiés sahraouis de Dakhla où sont attendus les hauts responsables du Front Polisario. Cette année, le Front Polisario a reçu le soutien de Winnie Byanyima, directrice générale d'Oxfam International, qui a tenu à faire le déplacement dans les camps de réfugiés sahraouis. Winnie Byanyima est la figure de proue de la défense des droits des femmes, de la gouvernance démocratique et de la consolidation de la paix en Afrique.