La mise en place d'espaces destinés à accueillir des projets industriels remonte aux années 1970 et 1980. Des arrêtes interministériels consacrent la création des ZI aménagées par l'Etat. Leur gestion fut confiée aux Etablissement de gestion des zones industrielles (EGZI). Pour les Zones d'activités (ZA), la majeure partie fut créée sur décisions des autorités locales. Ces zones sont généralement démunies d'organismes aménageurs ou de gestionnaires. La Caisse algérienne d'aménagement du territoire (CADAT) fut le propriétaire de ces ZI. Elle opérait à l'échelle nationale par le biais des structures régionales liées à une administration centralisée à Alger. En 1982, elle change d'appellation pour devenir le Centre national d'études et de réalisation en urbanisme (CNERU). Une année plus tard, ce dernier fait l'objet d'une restructuration organique, donnant naissance à huit unités régionales d'urbanisation appelées URBA. En 1984, les ZI devenaient la propriété, au niveau local, des URBA dont la mission consistait en la viabilisation des lots industriels, leur cession aux opérateurs économiques et le transfert des espaces communs aux EGZI pour les gérer. Actuellement, la gestion des ZI dont la taille va de 100, 150 à plus de 400 ha, est assurée par les 4 Sociétés de gestion des participations SGP ZI (Est, Ouest, Centre et Sud) et les Sociétés des gestion immobilière (SGI) qui les composent. Celles-ci, tel que le fait ressortir un rapport du Conseil national économique et social (CNES) dont nous détenons une copie, se distinguent par l'instabilité des gestionnaires. Il y a les ZI gérées, celles dont les opérateurs économiques payent la quote-part d'entretien et les ZI administrées, c'est-à-dire celles qui ne sont pas viabilisées. Le nombre de ZI à l'échelle nationale se situe entre 120 et 150, il diffère selon les institutions chargées de leur réhabilitation et/ou de leur gestion, à savoir les SGP, le ministère de l'Industrie et les domaines. Ce qui explique le conflit de compétences dans la gestion des ZI et illustre à bien des égards la volonté délibérée d'entretenir l'ambivalence aux fins de brouiller les pistes lorsqu'il est question de cession du foncier industriel à l'intérieur ou en dehors de ces ZI.