La valse des prix des fruits et légumes continue dans la wilaya de Aïn Defla ne laissant aucun répit au consommateur lequel tente difficilement d'assurer à sa famille un repas relativement équilibré. En effet, à la fin de la deuxième semaine, des légumes indispensables au menu coûtent toujours aussi cher que le premier jour du mois sacré, sinon davantage. A titre d'exemple, le kilogramme de laitue coûte entre 70 et 80 DA, les haricots verts, 80 DA, la tomate 50 DA et la pomme de terre entre 45 et 50 DA le kg. Certes, ces produits peuvent être disponibles à des prix moins chers, mais dans un état lamentable et ayant perdu une grande proportion de leur qualité nutritive. A noter toutefois que des fruits tels que la pomme verte de petit gabarit servant de base à la préparation des tadjines sucrés est vendue à des prix modiques, puisque le cageot est proposé à 100 DA par les vendeurs ambulants. Selon Aziz Achoub, directeur adjoint de la concurrence (direction du commerce) commentant la situation actuelle qui caractérise le marché des produits de large consommation à Aïn Defla, ce n'est ni plus ni moins que la loi de l'offre et de la demande issue de l'ordonnance 303 du 19 juillet 2003 portant libéralisation du marché et relative à la concurrence. Mais pour de nombreux citoyens, certains commerçants mercantiles interprète la loi du marché comme étant celle de la jungle. Pour notre interlocuteur, les services de la direction du commerce interviennent surtout pour le contrôle relatif à l'affichage des prix, les factures et la qualité des produits et services. Quant au commerce informel, ajoutera le responsable du service de la concurrence, il est du ressort des municipalités et de la police communale. Concernant la lutte contre la hausse des prix, la même source affirmera que l'aménagement d'un marché de gros à Aïn Defla, wilaya à vocation agricole, réglera beaucoup de problèmes et permettra de créer de l'emploi. Pour l'heure, le projet est en souffrance, encourageant l'esprit mercantile dans ce milieu particulièrement en ce mois sacré. Signalons pour conclure qu'il existe à Aïn Defla 15 000 commerçants et 50 agents de contrôle disposant de trois véhicules seulement, ont indiqué les mêmes sources. Mais d'aucuns estiment que l'assainissement du secteur n'est pas uniquement une question de moyens mais aussi d'une volonté de mettre en place les mécanismes de contrôle adéquats à même d'apporter les amélioration tant souhaitées par le consommateur.