Les Bekchi, Benyelles, Kara, Tabet et autres doivent se mordre les doigts en voyant l'édifice, qu'ils ont mis sur pied dans les années 1960, s'effondrer. ASPTT et CST, deux clubs tlemcéniens de volley-ball rivaux, enflammaient toute la ville lors de leurs rencontres. On parlait volley-ball partout, au sein même des familles et chaque quartier avait son favori. Dans le temps, l'ASPTT devint champion maghrébin. L'euphorie s'empara des habitants de la Perle du Maghreb. Le volley-ball était le sport roi dans cette ville. Les deux clubs étaient pourvoyeurs de joueurs pour l'équipe nationale tels que Benyellès, Kara Azzou, Djarada, Tabet, Taleb et la liste est encore longue. Même l'entraîneur national avait pour nom Bekchi, coach de l'ASPTT. A Tlemcen, on jouait au volley-ball dans la rue. Un fil accroché de part et d'autre dans une rue et les enfants s'adonnaient à leur sport favori. L'école de volley-ball de Tlemcen était née. Des milliers de jeunes défilaient toute la journée sur les deux terrains de volley-ball. Par la suite d'autres clubs ont vu le jour. ARDT, WAT, NEST joueront les premiers rôles dans les championnats aussi bien en garçons qu'en filles. Puis vint la descente aux enfers. La politique sportive ne s'intéressait qu'au football. La part financière, qui devait revenir aux volleyeurs, s'amenuisait comme une peau de chagrin. Résultat, le volley-ball a été « assassiné » à Tlemcen. Deux clubs de D I, en garçons le NEST et en filles le WAT, ont déclaré forfait. Pas un responsable n'a crié au scandale. Même le DJS actuel a proposé aux entraîneurs de laisser tomber la performance et de s'occuper de la formation seulement. Quelle échappatoire ! Le président du WAT, qui avait promis monts et merveilles aux volleyeurs pourvu qu'ils votent pour lui, les a lâchés, prétextant un manque de finances.