La zone industrielle de Tamzoura va être étendue à plus du double, soit 500 ha, de sa superficie actuelle. Plus de sa moitié a déjà été attribuée à des projets d'investissements. Certains ont commencé à occuper les lieux pour les concrétiser, mais l'Aniref, en charge de la viabilisation de la zone, tarde à passer à l'action, ce qui risque de les pénaliser. Pourtant la zone est inscrite à son calendrier depuis 2011. L'engouement des investisseurs est tel qu'un dossier pour son extension a été introduit. 51 projets ont été agréés sur les 71 notifiés favorables suite à une réactualisation opérée sur la base de la pertinence des projets en termes d'impact économique et sur l'emploi. 44 sur les 51 ont été positionnés et occupent 120 ha sur les 205 existants, ce qui se traduira par 6000 emplois. En termes de répartition de l'espace par activité, l'agroalimentaire vient en premier avec 24% (confiserie, laiterie, oléiculture et aviculture). 12% sont revenus à l'industrie sidérurgique et mécanique (mini-aciérie, production de grues, pièces mécaniques et accessoires véhicules). 10% le sont à l'automobile pour le projet Emin Auto de montage de camionnettes JAC, alors que 10% ont été attribués à une unité de fabrication de produits anticancer. D'aucuns ont déploré l'annulation du projet dit EOS Polymère, créateur de 400 emplois, qui devait débarrasser la région de ses sachets en plastique par leur recyclage et usiner divers produits biodégradables. Le projet EOS a été annulé parce que les réserves soulevées par le ministère de l'Environnement par rapport à l'étude de faisabilité n'ont pas été levées par le promoteur, alors qu'elles avaient été émises depuis 2011. Il aurait été le premier a être installé sur le site de 18 ha. Selon le directeur des mines et de l'industrie, son dossier peut être réexaminé au cas où lesdites réserves sont levées. Il reste que la zone industrielle, un structurant projet pour le développement de la wilaya, est lesté par l'absence de célérité de l'Aniref dans l'ouverture des voies et les amenées d'électricité, de gaz et d'eau ainsi que le raccordement au réseau de communication. De même, question communication, la RN108 qui n'était qu'un chemin de wilaya, selon nombre d'observateurs, devrait être redimensionnée pour répondre aux besoins tant actuels qu'à venir, d'autant qu'elle constitue le second grand axe qui traverse de part en part la wilaya par son sud, la liant directement à l'autoroute Est-Ouest. Enfin et surtout, soulève-t-on, la zone de Témouchent constitue un même pôle industriel avec les projets automobiles et autres (Renault et Peugeot). Or, les frontières administratives entre les wilayas d'Oran et Témouchent constituent de vraies frontières, ce qui soulève l'impérieuse nécessité de coordination entre les deux wilayas avec la mutualisation de leurs moyens au profit de toute la région.