Les parkings informels dans la ville de Constantine seront bientôt régularisés et gérés par les services de la commune. Lors de la session ordinaire de l'APC, tenue jeudi, et en discutant du volet du patrimoine rentable de la commune, les élus ont finalement décidé de récupérer les parkings illicites afin de mettre un terme à l'anarchie et faire de ces lieux un bien fructueux pour la ville. La régularisation des parkings informels a fait l'objet d'une délibération, séance tenante, au siège de l'APC, sise au boulevard Zighoud Youcef (Ex-boulevard de l'Abîme). Notons que depuis des années, la gestion des parkings du chef-lieu de la wilaya de Constantine a été délaissée au profit de «parkingeurs» impovisés. Et ce sont les automobilistes qui en font les frais. Le chef-lieu de wilaya compte quinze (15) espaces publics transformés en parkings sans l'accord de l'APC, selon le maire, Mohamed Rira. Des rues, des petites ruelles, des aires jouxtant les administrations, ont été transformées en parkings payants, tout en échappant au contrôle des services de la commune ou celui des éléments de la sûreté. Ces parkings sont gérés de manière illicite par de jeunes chômeurs, en fonction du nombre de véhicules occupant les lieux. Pourtant, l'exercice de ce métier nécessite une autorisation délivrée par l'APC tout en respectant la circulaire ministérielle régissant l'activité de gardiennage des parkings. Dans ce sens, l'APC a enfin réagi face à cette anarchie. C'est pourquoi, elle a décidé, lors de cette session, de régulariser la situation administrative et financière de ces parkings. L'on a même déterminé le prix du loyer que devraient payer les «parkingeurs» concernés. Les services de la direction du patrimoine au niveau de la commune ont établi une grille de loyer. En d'autres termes, il existe trois genres de parkings. Parking diurne, un parking nocturne et un parking fonctionnant 24h/24. Ceux qui exercent durant la journée vont payer 100 DA pour chaque voiture. Ceux qui exercent la nuit en payeront 150 et ceux qui occupent les lieux, jour et nuit, vont payer pour chaque véhicule 300 DA. «Nous allons aussi désigner dans les jours à venir une commission qui se rendra sur les lieux pour déterminer le nombre de voitures accueillies dans chaque parking. Elle va faire son constat afin de décider du prix du loyer», a déclaré le maire. Notons aussi que, lors de cette même session, les services du patrimoine ont affirmé que le prix légal du stationnement est de 20 DA et pas plus. Une décision qui va mettre un terme à l'abus de ces gardiens improvisés qui exigent au minimum 50 DA.