Dans le cadre de la mise en application de l'arrêté ministériel 2127 du 20 novembre 2012 portant organisation du gardiennage des parkings et aires de stationnement, l'APC d'Alger-Centre a lancé une opération pilote relative à la surveillance des parkings publics et des espaces de stationnement de véhicules. « Cette expérience, qui consiste à accorder en concession, à travers l'organisation de jeunes en coopératives, la surveillance de parkings intervient pour mettre un terme à l'anarchie qui règne dans le stationnement et ainsi mieux encadrer cette activité. Je pense qu'il était temps que des mesures réglementaires soient prises, à la fois pour la sauvegarde de l'espace public et mettre un terme aux atteintes aux biens et aux personnes, mais aussi contribuer à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes chômeurs », a déclaré Ibrahim Nabil Abed, vice-président de l'APC d'Alger-Centre chargé de l'environnement. A cet effet, un cahier des charges définissant les prix, les horaires et la responsabilité de ces personnes quant au vol et à la détérioration des véhicules est mis en place et prévoit aussi de donner une autorisation à chaque gardien qui remplira les compétences en la matière. Parmi les clauses du contrat : veiller à la propreté des lieux, ne pas garer sur le trottoir, ne pas bloquer les activités des intervenants sur la voirie et avoir une attitude exemplaire envers les automobilistes. Des gilets et des badges seront remis aux gardiens de ces parkings ainsi que l'installation de plaques d'identification et délimitation des parkings. En somme, les gardiens seront identifiés et régularisés. Pour l'heure, sur les 47 parkings gérés par 74 gardiens et d'une capacité de 1.333 véhicules pour une superficie d'environ 4.020 mètres recensés, 15 ont été retenus pour régularisation par la commission chargée de l'étude, représentant les services de sécurité, la direction des transports, la daïra et la commune. Selon M. Abed, trois parkings pilotes ont commencé l'activité. Il s'agit du 150 au 157 rue Krim Belkacem, le 136 Krim Belkacem et à la rue Amara Bencheikh. Les gardiens sont identifiés, ils sont quatre pour le premier parking, autant pour le deuxième et deux pour le dernier. D'après notre interlocuteur, « il y a des nouvelles demandes qui seront soumises à l'étude ». Pour ce qui est de la taxe, « aucun impôt ne sera réclamé aux gestionnaires des parkings régularisés pour une duré de deux années, contrairement à l'opération de 2007 où la taxe était de 10 % sur le montant annuel des revenus », précisera M. Abed. Pour ce qui est des tarifs, ils seront de 30 DA par jour et 50 DA pour la nuit. Le tarif mensuel est de 600 DA par mois durant la nuit pour les habitants des quartiers et de 800 DA par mois pour les étrangers au quartier. Concernant l'abonnement de jour, le vice-président de l'APC d'Alger-Centre chargé de l'environnement est catégorique : « Pour qu'il n y ait pas de désordre dans l'activité et pour éviter la réservation des places le jour, aucun abonnement n'est permis car la rue appartient à tous ceux qui entrent à Alger. Cette dernière est une ville à forte fréquentation par des visiteurs pour des raisons administratives, commerciales et touristiques. » La commune, soucieuse du bien-être de ces citoyens, a décidé de la gratuité du stationnement pour les personnes à mobilité réduite et les jours fériés. « Malgré la régularisation des parkings au niveau de certaines ruelles, il faut reconnaître que seule la construction de nouveaux parkings au niveau d'Alger est à même de soulager les automobilistes qui ont recours aujourd'hui, bon gré mal gré, aux parkings anarchiques qui s'avèrent un mal nécessaire pour garer sa voiture », avoue M. Abed.