Libye Les autorités installées à Tripoli ont décrété, hier à l'aube, «l'état d'urgence maximal» dans la capitale libyenne. Une mesure intervenant après l'annonce par le gouvernement d'union nationale, que ces autorités rejettent, de sa volonté de s'y installer prochainement. Le gouvernement d'union nationale, parrainé par l'ONU et dirigé par Fayez El Sarraj, a annoncé mardi sa volonté de s'installer à Tripoli «dans les tout prochains jours». Il est censé mettre fin au conflit qui oppose les deux gouvernements rivaux siégeant l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk. Mais ces autorités rivales ont rejeté ce troisième gouvernement, aggravant une situation déjà chaotique dans un pays où la menace terroriste est une réalité. Turquie La justice turque a décidé, hier, de juger à huis clos deux célèbres journalistes accusés d'espionnage et de coup d'Etat, au premier jour d'un procès considéré comme un test pour la liberté de la presse dans la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan. Farouches critiques du régime d'Erdogan, Can Dündar, rédacteur en chef du quotidien Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, risquent la prison à vie pour avoir accusé, dans leurs colonnes, le gouvernement de leur pays d'avoir livré des armes aux rebelles islamistes de Syrie. Classé 149e sur 180 au classement mondial de RSF sur la liberté de la presse, le régime turc a lancé une offensive sans précédent contre les médias, sous le couvert de la lutte contre la «propagande terroriste». Corée du Nord Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé, jeudi, jusqu'au 24 avril 2017 le panel d'experts qui soutient le Comité des sanctions à l'encontre de la Corée du Nord. Par une résolution adoptée à l'unanimité, les 15 Etats membres du Conseil ont demandé au panel d'experts de fournir au Comité un rapport intermédiaire sur ses travaux avant le 7 septembre 2016, ainsi qu'un rapport final qu'il devra soumettre avant le 1er février 2017. Le panel est également tenu de fournir un programme de travail dans les 30 jours qui suivront sa reconduction et d'organiser régulièrement des débats sur le programme de travail. Irak-Syrie Le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, a déclaré, hier, que les Etats-Unis avaient éliminé Abdel Rahmane Al Qadouli, considéré comme le n°2 du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI), ce qui va donner «un coup de frein» à l'organisation djihadiste. «Nous éliminons systématiquement le cercle des dirigeants de l'EI et l'armée américaine a tué plusieurs terroristes-clés de l'EI cette semaine, dont, nous pensons, Haji Iman (surnom de Abdel Rahmane Al Qadouli, ndlr), qui était l'un des principaux responsables de l'EI, agissant comme leur ministre des Finances et responsable de plusieurs complots extérieurs», a déclaré M. Carter lors d'une conférence de presse, soulignant que son élimination donnera «un coup de frein aux capacités de l'EI à conduire des opérations en Irak, en Syrie et à l'étranger».