Plus d'une soixantaine de médecins et chirurgiens dentistes exerçant dans les 4 polycliniques relevant de l'EPSP de Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura, se sont mis en grève illimitée depuis mardi passé, et ce, après avoir, selon le communiqué dont nous détenons une copie, épuisé toutes les voies de recours. Ainsi, à l'appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), ce mouvement de grève paralyse pratiquement toute l'activité médicale des polycliniques de Theniet El Makhzene, dans la commune de Ghardaïa, d'El Atteuf, dans la daïra de Bounoura, de Sidi Abbaz, également dans la daïra de Bounoura et celle de Dhaïa Ben Dahoua, dans la daïra éponyme, et des 26 salles de soins qui leurs sont rattachées. Les griefs énoncés dans le communiqué sont, entre autres, en sus de l'absence d'un DRH, d'un directeur des services de la santé (DSS) et d'un directeur des finances et des moyens (DFM), postes non pourvus à ce jour, la marginalisation du conseil médical et de la commission paritaire, par l'administration de l'EPSP de Bounoura (Sidi Abbaz) qui est l'administration gestionnaire des polycliniques dont le personnel médical est donc en grève. Les récurrents retards dans le versement des salaires et des primes de garde sont aussi au menu des revendications. A titre d'exemple, des médecins ont signalé que les primes de garde de l'exercice 2015 n'ont été versées qu'au mois de mars 2016. Après la réunion du 5 février dernier et l'assemblée générale du 2 mars, dont une copie a été remise à l'administration, dans laquelle les médecins et chirurgiens dentistes ont brandi la menace de grève s'ils ne reçoivent aucune réponse à leurs revendications. Ainsi, après les 8 jours réglementaires de préavis et après avoir constaté l'autisme de leur administration, la majorité des 88 médecins et chirurgiens dentistes de ces 4 polycliniques se sont mis en grève ouverte et ne comptent pas, selon eux, revenir en arrière tant que l'administration continue à faire la sourde oreille et refuse de discuter avec leur syndicat. La direction de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa gagnerait à intervenir pour faire entendre raison à toutes les parties, et ce, pour le bien des malades et de la population de Ghardaïa qui ont besoin de leurs médecins et de leurs salles de soins.