Une batterie de mesures a tout de suite été mise en branle par une cellule de crise, au siège de la wilaya, pour identifier et contenir le réservoir humain et environnemental dans lequel s'est déclarée cette maladie, et ce, à l'effet de la traiter efficacement. Encore une fois, et ce, malgré toutes les assurances fournies il y a près de 18 mois par la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa quant à une prétendue maîtrise de la situation épidémiologique, huit autres cas positifs de paludisme ont été détectés en début de semaine chez des individus résidant tous dans la commune d'El-Atteuf, précisément dans les quartiers de Zerzatou et Chahid Rezzag, relevant de la daïra de Bounoura dans la wilaya de Ghardaïa. C'est, en effet, lors d'une banale consultation au service des urgences de l'hôpital du Dr Tirichine à Ghardaïa, suite à un syndrome fébrile, à savoir une température élevée, que les symptômes du paludisme, dont le parasite responsable est le Plasmodium falciparum, ont été détectés chez un premier sujet âgé de 60 ans, qui, entre-temps, a sombré dans un coma profond et dont l'état est jugé grave. Ce fut ensuite une cascade de patients provenant de la même commune qui a mis en alerte les services de santé de la wilaya. Pris en charge rapidement par des médecins intentionnistes, les patients ont été immédiatement hospitalisés et mis sous traitement. Une batterie de mesures a tout de suite été mise en branle par une cellule de crise, au siège de la wilaya, pour identifier et contenir le réservoir humain et environnemental dans lequel s'est déclarée cette maladie, et ce, à l'effet de la traiter efficacement. Une équipe d'épidémiologues s'est immédiatement mise au travail pour une prospection entomologique, consistant en une recherche de larves de moustiques anophèles femelles, vecteurs de cette maladie, dont les résultats sont attendus avec angoisse par la population locale, qui commence à douter des assurances, sans conviction, avancées par la DSP de Ghardaïa. L'angoisse ressentie par les habitants d'El-Atteuf a poussé des centaines d'entre eux à procéder lundi soir, à partir de 18h, à la fermeture de l'importante RN1, au carrefour de Sidi-Abbaz, en mettant le feu à des pneus et en déposant sur toute l'étendue de la largeur de la route toutes sortes d'objets hétéroclites, ce qui a provoqué un immense embouteillage dans les deux sens de la route, que ce soit vers le Nord, en direction de Laghouat, ou le Sud, en direction de Ouargla, piégeant, ainsi, des centaines de voitures, bus et camions de tous tonnages. Ce n'est que vers 19h, lorsque le Dr Selt Bensalah, responsable du service prévention à la Direction de la santé de Ghardaïa, accompagné du chef de daïra par intérim de Bounoura, qui ont réussi avec tact à tranquilliser les citoyens, que le calme est revenu et que les obstacles sur la route ont été levés. Rappelons que cette maladie, que l'on dit en phase de pré-élimination de notre pays, a quand même causé, il y a deux ans, pas moins de trois victimes au quartier Chaâba El-Hamra, dans la daïra de Dhaya Ben Dahoua, dans la wilaya de Ghardaïa. L. K Nom Adresse email