Le projet de construction de 600 kiosques en bois pour les artisans de la région de Mila continue de traîner. Lancé en 2014, le taux de réalisation n'a pas encore atteint les 50%. Sur les 600 locaux prévus, seulement 268 sont achevés. 175 chalets ont été attribués, mais aucun n'est exploité. L'opération connaît une multitude de difficultés faute d'aménagements, de sécurité et de commodités, ainsi que d'un mauvais choix de certains sites. Pour booster le projet, le wali a récemment réuni les chefs de daïra bénéficiaires des kiosques en vue d'identifier les problèmes et proposer des solutions. Pour les 10 locaux attribués à Aïn Tinn, à l'ouest de Mila, c'est la nature du site qui est inappropriée, ce qui n'incite pas les propriétaires à les exploiter. Le chef de la daïra de Aïn Tinn a d'ailleurs reconnu que le site n'a rien d'attractif. Le wali le compare plutôt à «un hideux bidonville», appelant les responsables de la commune à «ouvrir le site sur son environnement par la création d'accès». Les bénéficiaires de 18 kiosques à Sidi Merouane boudent leurs locaux à cause de l'insécurité et le manque d'aménagements. Implantés dans la forêt de Ferdoua, sur les berges du lac de Beni Haroun, ces chalets ont fait l'objet d'actes de vandalisme, comme en témoigne le chef de daïra. Ce dernier déclare que l'insécurité n'est pas le seul motif, car le site est pratiquement inaccessible à cause de la boue et il nécessite une opération d'aménagement. L'on saura que des bénéficiaires ont menacé d'abandonner leur kiosque si des solutions ne sont pas trouvées aux problèmes de l'insécurité et de l'accessibilité. Le wali a appelé, par ailleurs, à la création d'espaces de détente à l'intérieur de ces sites afin de leur donner une touche esthétique. «Ces espaces sont destinés aux familles, ils doivent comporter des moyens de confort», notera-t-il. Soulignons que ces chalets en bois ont été réalisés par l'ERGR-Aurès, une société étatique installée à Khenchela.