Certains de ces kiosques érigés le long de certaines routes nationales ont été, à maintes reprises, saccagés comme l'a reconnu l'un des chefs de daïra. Le projet consistant à réaliser 600 kiosques en bois à Mila est remis au débat, deux ans après son lancement. Le projet visant à créer des postes d'emploi au profit des chômeurs, des artisans et des handicapés de la région connaît encore une multitude de difficultés, dont l'absence de commodités et d'aménagement. Pour relancer le dossier, le wali a réuni, ce samedi, les chefs de daïra bénéficiaires de ces chalets afin de voir où on en est. Il en ressort que sur les 600 unités programmées pour la réalisation depuis 2014, seulement 173 sont attribuées sur un ensemble de 268 achevées jusqu'à présent. Alors qu'aucun des 173 kiosques attribués n'est entré en service à cause du manque d'aménagement, dans certains sites, et de l'électricité et de l'eau, dans certains autres. Le wali a fait remarquer, à titre d'exemple, que les 10 chalets de Aïn Tinn, à l'est de la ville de Mila, sont implantés dans un site inconvenant en appelant le chef de daïra à ouvrir le site sur la ville par la réalisation d'accès. "Ce groupe de kiosques ressemble plutôt à un hideux bidonville", dira-t-il. Pour les 18 locaux attribués à la daïra de Sidi Merouane, et qui ont été implantés dans le bosquet de Ferdoua, le manque d'aménagement et la qualité du terrain du site ont été mis en relief. Pour le chef de cette daïra, ce site ne peut entrer en exploitation sans aménagements. Il a expliqué que l'endroit est inaccessible à cause de la boue, sans parler de l'absence d'électricité et d'eau qui pénalise les bénéficiaires. Pour ceux attribués à la daïra de Tassadane, 54 unités au total, c'est leur disposition dans l'espace qui se révèle inadéquate avec la dimension touristique qu'on veut leur donner. "La disposition, sur une même ligne, de tous ces locaux n'a rien d'esthétique. Pourtant, à l'origine, la dimension touristique était l'une des motivations du projet", remarquera le wali. S'agissant du plus gros du projet, autrement dit les chalets qui ne sont pas encore achevés, près de 340, dont 185 ne sont pas encore lancés, le wali a appelé l'entreprise publique de réalisation, l'ERGR-Aurès, en l'occurrence, à accélérer la cadence de réalisation par le renforcement des chantiers en main- d'œuvre, afin de permettre la clôture de l'opération avant l'été. Signalons que des kiosques érigés le long de certaines routes nationales ont été, à maintes reprises, saccagés comme l'a reconnu l'un des chefs de daïra. KAMEL B.