Un petit avion s'est écrasé, hier, sur un immeuble résidentiel dans un quartier huppé situé à l'est de Manhattan, à New York. Les chaînes de télévision montraient des flammes et de la fumée sortant des fenêtres du 20e étage de l'immeuble qui se situe à l'intersection de la 72e rue et de la rue York. L'accident s'est produit à 14h45 (18h45 GMT). Selon les responsables du Bureau fédéral de l'aviation civile (FAA), l'appareil avait le droit de survoler cette partie de Manhattan. Il s'agit d'un corridor aérien pour lequel aucune autorisation préalable n'est nécessaire, ont-ils dit. Ils n'ont pas indiqué de quel type d'appareil il s'agissait, ni combien de personnes se trouvaient à bord. Selon les pompiers de New York, des résidents sont restés bloqués à l'intérieur de l'immeuble en feu. La chaîne Fox News a annoncé la mort de deux personnes alors qu'un porte-parole des pompiers a infirmé l'information. « Nous n'avons pas d'informations sur d'éventuelles victimes », a indiqué un porte-parole des pompiers de cette ville. Mais hier soir, le gouverneur de l'Etat de New York, George Pataki, a indiqué sur la chaîne de télévision CNN que l'accident a causé au moins deux morts. « Il y a eu des victimes, mais il faudra du temps pour avoir tous les chiffres précis et tous les détails », a déclaré le gouverneur. Le bilan pourrait être de quatre morts, selon la chaîne de télévision NBC. Ce network a précisé que deux victimes, toujours attachées à leur siège d'avion, ont été découvertes dans la rue longeant l'immeuble et que deux autres personnes ont été retrouvées mortes dans l'immeuble, selon cette chaîne. La police fédérale américaine, le FBI, a précisé, pour sa part, qu'elle n'avait pas d'indication précise sur un lien éventuel entre cet accident et un acte terroriste. De son côté, la Maison-Blanche a indiqué que tous les éléments disponibles conduisaient à penser à un accident même si la cause n'est pas formellement établie. La cause n'est pas confirmée, a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, mais « tout indique qu'il s'agit d'un accident ». La Maison Blanche avait indiqué auparavant ne pouvoir retenir ni écarter aucune hypothèse. Mais elle avait souligné que le niveau d'alerte terroriste n'avait pas été relevé. Le président George W. Bush « est au courant, il a été informé peu de temps après que cela soit arrivé », avait déclaré un porte-parole adjoint, Tony Fratto. « Nous ne sommes pas en mesure de retenir ou d'écarter une hypothèse », a-t-il dit. « Nous suivons les informations qui nous viennent de là-bas, nous essayons de réunir des éléments », a-t-il dit. Mais « le niveau d'alerte n'a pas changé », a-t-il ajouté. A signaler toutefois que le Norad (Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord) a décidé de déployer par mesure de sécurité des avions de combat au-dessus de plusieurs villes américaines. Près d'une heure après l'accident, des flammes s'échappaient encore de deux étages de l'immeuble touché qui en compte une trentaine. Selon les images diffusées sur les chaînes de télévision qui ont bouleversé leurs programmes, le quartier a été bouclé et de nombreux policiers et pompiers sont sur les lieux. Des centaines de personnes, traumatisées par le souvenir du 11 septembre, sont descendues spontanément dans les rues, selon des images diffusées sur les chaînes de télévision. Les attentats du 11 septembre 2001 sont, rappelle-t-on, une série d'attentats suicide terroristes menée par dix-neuf pirates de l'air ayant détourné simultanément quatre avions de ligne. Le mardi 11 septembre 2001, des pirates de l'air ont ainsi précipité deux avions sur le World Trade Center à Manhattan, New York, un sur chacune des deux tours les plus grandes, à environ dix-huit minutes d'intervalle. Dans un délai de près de deux heures, les deux tours se sont effondrées. Les pirates de l'air ont précipité le troisième avion sur le Pentagone. Le quatrième avion s'est écrasé en Pennsylvanie. Le bilan officiel de ces attentats suicide est de 2986 morts.