Certains transporteurs publics des voyageurs ont décidé récemment de réviser à la hausse les prix des places consécutivement à « l'évolution des charges liées au fonctionnement de ce moyen de transport des citoyens ». Comme il fallait s'y attendre, cette décision a provoqué le mécontentement des usagers, en particulier ceux des zones rurales, à leur tête les enfants scolarisés. Les pouvoirs publics ont dû intervenir et geler toutes les augmentations des tarifs de transport décidées dernièrement à travers la wilaya. Néanmoins, lors d'une rencontre tenue hier avec les transporteurs de la région, le wali de Chlef a annoncé que la commission chargée de se pencher sur les problèmes du secteur examinera incessamment la question et tous les problèmes auxquels ils font face en vue d'assainir la situation et de leur permettre de jouer pleinement leur rôle. Le débat qui s'en est suivi a été l'occasion pour les gérants des véhicules de transport (bus et taxis) d'exposer leurs préoccupations aux officiels concernés présents, parmi lesquels le chef de l'Exécutif de wilaya, les directeurs du transport et des impôts, ainsi que le commandant du Groupement de gendarmerie et le chef de Sûreté de wilaya. On notait également la présence des chefs de daïra et des présidents d'APC. Il a été surtout question de l'augmentation des dépenses consenties par les transporteurs pour assurer normalement leur activité, de l'absence de structures d'accueil adaptées aux exigences de la profession, du mauvais état des routes et des difficultés de la circulation, particulièrement au chef-lieu de wilaya. Pour sa part, le directeur du transport de la wilaya a fait état de l'évolution du parc automobile et de l'anarchie qui règne dans certains endroits, rendant difficile la maîtrise du dossier. Il a fait état de 643 transporteurs sanctionnés de janvier à août 2004 pour excès de vitesse, longue attente devant les arrêts, hausse des prix et non-respect des lignes à exploiter, entre autres.