Le gouvernement britannique a réitéré, mercredi dernier, son soutien au principe de l'autodétermination du peuple sahraoui, a rapporté hier l'APS citant une source parlementaire à Londres. Position réaffirmée suite à la demande d'explication formulée par le Parlement britannique sur l'organisation du référendum au Sahara occidental. En effet, le député du Parti national écossais, Alan Brown, a adressé une question écrite au ministère britannique des Affaires étrangères concernant l'organisation d'un référendum au Sahara occidental et aux «récentes consultations entre Londres et Rabat» à ce sujet. Dans sa réponse, le sous-secrétaire d'Etat au ministère britannique des Affaires étrangères, Tobias Ellwood, a relevé que le gouvernement «encourage les parties au conflit», à savoir le Sahara occidental et le Maroc, «à coopérer avec l'Organisation des Nations unies (ONU) dans ses efforts pour parvenir à une solution mutuellement acceptable sur l'autodétermination du peuple sahraoui». Londres réitère sa position en faveur d'une solution durable au conflit qui inclut l'autodétermination, a indiqué T. Ellwood observant qu'il était «dans l'intérêt des parties au conflit de régler définitivement la question du Sahara occidental en définissant son statut». Pour la force du droit Dans sa déclaration, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) publiée mardi dernier par le ministère britannique des Affaires étrangères, l'ambassadeur de la mission britannique à l'ONU, Matthew Rycroft, a plaidé pour «une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental, qui prévoit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Il a évoqué le soutien de Londres à la vision de l'ONU, à cet égard, affirmant que «la position du Royaume-Uni sur cette question reste la même : le processus des Nations unies continuera d'avoir notre plein appui». Il a aussi exhorté toutes les parties à participer de manière constructive à mettre en œuvre le processus de l'ONU, afin de trouver ensemble une solution et régler la question du Sahara occidental «une fois pour toutes». Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, le 29 avril dernier, la résolution 2285 par laquelle il proroge jusqu'au 30 avril 2017 le mandat de la Minurso. Comme il «déplore que la capacité de la Minurso de s'acquitter pleinement de son mandat ait été limitée» après l'expulsion de dizaines de membres civils expatriés de la mission. Irrité par les propos de secrétaire général de l'ONU qui évoquait «l'occupation» du Sahara occidental par le Maroc, Rabat a expulsé 75 membres civils expatriés de la mission en mars. La Minurso a été déployée en 1991 dans cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975, pour surveiller le cessez-le-feu et préparer un référendum d'autodétermination.