Dans sa déclaration lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), publiée hier par le ministère britannique des Affaires étrangères, l'ambassadeur de la mission britannique à l'ONU, Matthew Rycroft, a plaidé pour « une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental, qui prévoit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Il a souligné que Londres appuie la position de l'ONU, à cet égard, affirmant que « la position du Royaume-Uni sur cette question reste la même : le processus des Nations unies continuera d'avoir notre plein appui ». M. Rycroft a également exhorté toutes les parties à participer de manière constructive à mettre en œuvre le processus de l'ONU, afin de trouver ensemble une solution et régler la question du Sahara occidental « une fois pour toutes ». « Il y va, a-t-il dit, non seulement de la situation des réfugiés du Sahara occidental qui continuent à souffrir de ce conflit prolongé, mais aussi de la sécurité et la prospérité économique de tous les pays et tous les peuples de la région du Maghreb ». L'ambassadeur britannique a, par ailleurs, insisté sur l'importance du rétablissement des pleines fonctions de la Minurso. Il a souligné que la résolution 2285 adoptée par le Conseil de sécurité comprend des éléments importants, notamment, l'urgente nécessité de rétablir toutes les fonctions de la Minurso, estimant que la composante civile de la mission onusienne est « vitale et essentielle à la stabilité du Sahara occidental ». Faisant allusion au départ des membres civils de la mission à la demande du Maroc, suite à la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, dans la région et sa déclaration sur l'occupation marocaine, M. Rycroft a relevé que « les événements récents » ont rendu la MINURSO « incapable » de remplir son mandat au cours des six dernières semaines. Il a également affirmé que le Conseil de sécurité a la responsabilité de protéger l'intégrité de ses missions de maintien de la paix et de préserver leur capacité à mettre en œuvre leurs mandats. « La Minurso ne déroge pas à cette règle » a-t-il souligné. L'ambassadeur britannique a, d'autre part, exhorté le Maroc à « coopérer avec l'ONU à même de permettre le retour effectif et total de la Minurso ». Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, vendredi dernier, la résolution 2285 (2016) par laquelle il proroge jusqu'au 30 avril 2017 le mandat de la Minurso. La résolution repose sur les fondamentaux de l'ONU relatifs à cette question, notamment qu'il s'agit d'une question de décolonisation d'un territoire non-autonome et que l'ONU a la responsabilité de sa décolonisation. Elle reconnaît également au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination, identifie les parties en conflit qui sont le Maroc et le Front Polisario et les appelle à la négociation.