La commission de candidature de la Ligue de football professionnel (LFP) pour les prochaines élections de l'instance a rejeté, hier, la candidature de l'ancien président du NA Hussein Dey, Mourad Lahlou, pour la présidence de la Ligue. Motif invoqué par l'instance, le dépôt «en retard» du dossier de Lahlou, mandaté par le NAHD en qualité de dirigeant au sein de la formation banlieusarde, comme le confirmera le candidat à la succession de Mahfoud Kerbadj : «Je vous confirme que ma candidature a été rejetée pour une raison stupéfiante. On a trouvé la parade pour bloquer ma candidature, au motif que j'ai déposé le mandatement en retard». Mourad Lahlou avait déposé son dossier de candidature au niveau du secrétariat de la LFP mardi dernier, une journée avant la date butoir fixée pour la clôture de dépôt des dossiers. Il a été interpellé ce jour-là par le SG de la Ligue au sujet de l'absence du mandatement, lui suggérant de compléter son dossier ultérieurement, comme l'avait confirmé Lahlou dans ces mêmes colonnes, dans un entretien qu'il a accordé à El Watan. Un document que l'intéressé a fourni dimanche dernier, avec un accusé de réception faisant foi, mais qui n'a vraisemblablement pas été pris en compte par la Ligue et sa commission de candidature, qui a donc décidé de rejeter la candidature de Mourad Lahlou pour la présidence de la LFP, dont les élections sont prévues le 5 juin prochain au CTN de Sidi Moussa. Il dépose son recours et accuse… Sa candidature rejetée hier, Mourad Lahlou a décidé de ne pas lâcher prise, en déposant un recours, même s'il ne s'attend pas à un changement de décision, tout en annonçant qu'il s'est préparé à un tel scénario. Il nous dira à ce propos : «Je viens de déposer mon recours (hier en début d'après-midi, Ndlr), et ce, avant même qu'on ne me notifie la décision du rejet de ma candidature. Je ne vous cache pas que je m'attendais à ce scénario. On veut bloquer ma candidature coûte que coûte, et je vous avais même dit que je m'attendais à cette éventualité (voir entretien paru lundi dernier). Ces gens ne veulent pas d'un changement au sein des instances sportives, alors qu'une révolution s'impose. Et tous les moyens sont bons pour garder le statu quo. S'ils étaient si certains de gagner honnêtement, ils n'auraient pas eu recours à ce genre de procédé», regrette Lahlou, qui sera fixé au plus tard demain sur la recevabilité de son recours, dans une course à la présidence de la LFP qui se dirige vers un autre plébiscite de l'unique candidat à sa propre succession, en l'occurrence le président Mahfoud Kerbadj.