Vote n Mourad Lahlou, ancien président du NA Hussein-Dey, a présenté son dossier de candidature pour succéder à Mahfoud Kerbadj à la tête de la Ligue de football professionnel (LFP). Quelles chances a-t-il d'y parvenir ? se demandent les spécialistes. Alors qu'on pensait que la succession de Mahfoud Kerbadj, à la tête de la Ligue de football professionnel (LFP) en juin prochain, n'était qu'une simple formalité du fait que le même Kerbadj ait décidé de briguer un autre mandat, «sur sollicitations des présidents de clubs», voilà qu'un autre candidat décide lui aussi de se mêler à la bataille. Il s'agit de Mourad Lahlou, l'ancien président du NA Hussein-Dey dont la candidature avait été refusée il y a huit ans lorsque ce dernier avait présenté son dossier pour succéder à Mohamed Mecherara. D'ailleurs, Lahlou n'hésite pas à faire porter la responsabilité de ce blocage à l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Hachemi Djiar, sans que les gens qui décidèrent, à l'époque, de lui barrer la route ne lui fournissent les justificatifs. Pour Lahlou, les autorités et les instances du football «ne veulent pas et ont peur du changement». Du coup, faut-il croire que la donne a changé aujourd'hui ? pas sûr du tout, vu que lors du dépôt de son dossier, on a exigé de Lahlou le document de mandatement par son club, le NAHD, qu'il devait déposer hier. Reste à savoir si ce dossier sera retenu ou pas, une fois examiné par la commission des candidatures, que préside Hassan Hammar, le boss de l'Entente de Sétif. En attendant, l'homme à la barbe et à la gandoura, rêve de «révolutionner la Ligue de football professionnel». Sans faire dans les clichés, l'establishment acceptera-t-il le changement à travers Mourad Lahlou ? difficile d'y croire, d'autant que tous ceux habitués à lever systématiquement la main lors des assemblées générales pour valider ou faire passer une décision, répondront certainement aux consignes de vote. Lors de ses premières sorties médiatiques, Lahlou n'a pas hésité à monter au créneau en critiquant la gestion des affaires du football et celles de la LFP en particulier. Pour lui, «les clubs sont marginalisés et la Ligue est loin d'être l'émanation de ces mêmes clubs». Sans le nommer, Lahlou accuse Kerbadj de gérer la Ligue «en solo», ce qui signifie que l'actuel président reçoit ses instructions «d'en haut», alors que lui propose la collégialité et la transparence dans la gestion. Lahlou est persuadé que «Kerbadj a fait ce qu'il pouvait faire, mais il est temps qu'il laisse sa place à d'autres pour réussir là où il a échoué». Mais au fond de lui, Lahlou sait que la mission sera difficile, pour ne pas dire peu envisageable comme il le reconnaît lui-même compte-tenu des données en place. Il appréhende même le fait que les «jeux soient déjà faits», comme le lui ont signifié certains. Mais Lahlou se jette malgré tout dans la bataille et fait porter d'ores et déjà la volonté de changement aux membres de l'assemblée générale de la Ligue. Par ailleurs, le souhait de l'opinion sportive en général et celle footballistique en particulier, c'est d'assister à un vrai débat de projets et d'idées sur l'avenir du sport roi en Algérie entre les deux candidats, que sont Kerbadj et Lahlou. Sous d'autres cieux, c'est l'assise même d'une élection, après les coulisses, c'est une autre paire de manches. Alors Lahlou, un vrai concurrent ou un simple lièvre, on en saura plus dans les prochains jours.