La prévention contre les risques de catastrophes naturelles dans la wilaya de Béchar a absorbé, au lendemain des fortes intempéries d'octobre 2008, plus de 200 milliards de centimes, a-t-on appris au cours d'une rencontre régionale sur le thème ayant regroupé, vendredi, les représentants des wilayas du Sud-Ouest. Dans cet entretien, Tahar Mélizi, délégué des risques de catastrophes naturelles au ministère de l'Intérieur, donne des éclaircissements. Quelles sont les mesures concrètes de prévention contre les risques majeurs de catastrophes naturelles que votre département compte prendre pour faire face aux calamités naturelles ? Notre programme prévoit des mesures structurelles et des mesures non structurelles. Il s'agit de la mise en œuvre d'une politique d'aménagement du territoire, avec comme réalisation des ponts, des barrages, des digues, etc. Pour les mesures non structurelles, nous prévoyons d'abord de cibler l'enseignement dans ses trois paliers et ensuite de mener une campagne de sensibilisation sans relâche afin que le citoyen devienne un acteur actif impliqué et non un spectateur qui observe les calamités sans réagir. On voit jusqu'ici que les mesures adoptées se limitent exclusivement aux réparations des infrastructures démolies par les tremblements de terre ou par des intempéries. Y a-t-il d'autres mesures d'appui et de prévention en dehors de celles citées ? La formation des agents de l'Etat, une des priorités, prévue par le programme -et c'est l'objet de notre rencontre à Béchar- est suivie par des manœuvres et simulations sur le terrain pour, en fin de compte, faire une évaluation globale. Le programme de prévention vise et insiste sur la bonne gouvernance pour pouvoir gérer ce genre de situation, l'amélioration des connaissances des risques en impliquant l'université algérienne appelée à jouer un grand rôle dans le domaine de la connaissance. Selon certains experts, l'Algérie accuse un retard en matière de prévention contre le risque de calamités naturelles, notamment dans le domaine des constructions antisismiques. Que proposent finalement nos architectes, urbanistes pour relever le défi ? Je ne partage pas ce point de vue. Je vous renvoie aux déclarations de la première responsable de l'UNISDR, envoyée spéciale du SG de l'ONU chargée de la prévention des risques de catastrophes à l'échelle mondiale, lors de sa visite en Algérie. Elle a visité Boumerdès, le centre de recherche, la cellule de gestion des crises à la Protection civile. La représentante de l'ONU a reconnu que l'Algérie a fait d'énormes et remarquables avancées sur le plan de la législation. Elle a mis en relief les efforts en matière de réparation des dégâts matériels occasionnés par les calamités naturelles.