Saison ■ Face aux risques engendrés par les intempéries, le secteur des ressources en eau croit avoir trouvé la parade dans le tout nouveau système de prévision et d'alerte des crues. «Ce système a l'avantage de donner une information réelle, vraie, vérifiée et en temps réel», affirmaient hier mercredi les responsables de ce projet dont le premier à l'échelle nationale a été lancé dans la wilaya de Sidi Belabes. Ce dernier devrait être achevé fin octobre courant. «Il y a trois niveaux d'alerte : le premier quand il n'y a rien de spécial, le deuxième de veille et le troisième quand l'eau de l'oued atteint un niveau menaçant d'inondations et qu'il faut aviser la population 4 à 5 heures à l'avance et prendre toutes les dispositions nécessaires», souligne à ce propos directeur des ressources en eau, Lattab Abdelkader. Lors d'une rencontre consacrée au thème de la prévention et la gestion des risques engendrés par les intempéries, ce responsable n'a pas manqué d'expliquer à l'assistance son fonctionnement au niveau de sa wilaya. «Ce système est automatique relié à cinq stations installées sur deux oueds (Mekerra et Taoudjbout) qui enregistrent la pluviométrie, mesurent les niveaux d'évolution des eaux dans les oueds et transmettent l'information en temps réel», a-t-il indiqué. Au chapitre prévention, le délégué national des risques majeurs auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tahar Mellizi, qui se trouvait à Tlemcen, a insisté durant cette même journée sur l'apport des campagnes d'information et de sensibilisation ciblant les citoyens et les responsables. Nécessaires, selon lui, «pour faire face aux catastrophes naturelles et à réduire les dégâts». M. Mellizi a situé, lors de cette rencontre, le rôle de la délégation nationale des risques majeurs créée en 2011 qui consiste notamment à collecter les informations et les statistiques, en vue d'élaborer une banque de données des catastrophes et leurs dégâts. Au passage, il a fait savoir l'existence d'un programme de coopération internationale pour faire face aux grandes catastrophes naturelles, avant d'aborder le rôle de la commission nationale de coordination et d'étude de la stratégie nationale de prévention et de prise en charge des grands risques et de gestion des crises, constituée de 24 membres représentant tous les secteurs et qui sera renforcée de cadres devant approfondir la recherche scientifique dans ce domaine. Rappelons que dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, une enveloppe d'un million d'euros est consacrée pour l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations.