Le joueur de football Karim Benzema a déclaré à la presse européenne que Didier Deschamps avait «cédé à la pression d'une partie raciste de la France», faisant allusion à son absence en équipe de France pour l'Euro. Le joueur évoque l'influence dans le pays du Front national. Le ministre des sports français a jugé que ces accusations «n'étaient pas acceptables», pour l'ancien premier ministre François Fillon, elles sont «insuportables». Le N°2 du FN, Florian Philippot, s'est adressé à Benzema via Twitter : «Le peuple français n'a pas à supporter vos accusations indignes parce que vous fuyez vos responsabilités». Au-delà des hommes politiques, la phrase qui fait suite aux accusations de Eric Cantona et au commentaire de l'humoriste Jamel Debbouze qui estiment que Benzema et Ben Arfa, non sélectionnés, «payent la situation sociale de la France d'aujourd'hui», a fait réagir le milieu du football. Interrogé par la radio française publique, Lilian Thuram, ancien international, a déclaré : «son discours le déresponsabilise. En ce moment, il faut protéger l'équipe de France, Benzema dit qu'il l'aime, mais il l'aime mal.» Le président de la Fédération française, Noël Le Graët, lui, a jugé Deschamps «irréprochable». L'attaquant de 20 ans, Kingsley Coman, en préparation avec les Bleus en Autriche, estime que «dans l'équipe, il y a beaucoup de gens de couleur ou d'origines différentes. Le racisme, je ne vois pas où il est.» Karim Benzema a été déclaré non sélectionnable en raison de sa mise en examen, le 5 novembre, pour «complicité de tentative de chantage» sur Valbuena et «participation à une association de malfaiteurs», infractions passibles de cinq ans d'emprisonnement.