L'université Frères Mentouri (UFMC) prépare la rentrée universitaire 2016-2017 en lançant un concours de recrutement d'enseignants dans une vingtaine de spécialités. Pour l'année qui s'écoule, l'UFMC a comptabilisé un effectif global de 35 560 étudiants ainsi que l'ouverture de plusieurs nouvelles filières. Les 105 mastères déjà dispensés ont été renforcés par 14 nouveaux, répartis sur 4 filières. Pour la prochaine rentrée, ces chiffres seront revus à la hausse avec l'arrivée de nouveaux bacheliers. Par conséquent, les rangs du personnel pédagogique grossiront avec le recrutement de 74 maîtres-assistants, qui seront répartis sur 20 spécialités. L'université a récemment rendu public le lancement d'un concours de recrutement en faveur des détenteurs d'un diplôme de doctorat. Une démarche somme toute logique puisqu'il est aussi prévu l'ouverture d'autres filières, dont celle d'un mastère en astrophysique. Le premier du genre dans les annales universitaires. Les initiateurs du projet, dont le département de physique, s'attendent à ce que cette spécialité augure de belles perspectives pour les chercheurs dans le domaine. Une filière qui focalisera probablement l'intérêt de quelques-uns puisque l'étudiant aura «la tête dans les étoiles». C'est une filière qui fait «rêver» et c'est un es-qualité qui nous le confirme «Etudier l'astrophysique est le désir sinon le rêve de nombre d'étudiants en physique. C'est un peu la branche noble de la physique. Il y a un certain romantisme à étudier l'univers, cet appel de l'infini spatial et temporel, ces mystères ayant pour noms trous noirs, supernovas, quasars, matière noire...», nous a expliqué non sans passion le Pr Djamel Mimouni. Il est vrai que l'univers fascine : les étoiles, les planètes et les milieux interstellaires regorgent de mystères que les astrophysiciens dévoilent progressivement. En référence au calendrier du recrutement, il est évident que l'enseignement technique accapare la part du lion. Les facultés des sciences exactes, sciences de la technologie, sciences de la vie, sciences de la Terre, l'Institut de nutrition, alimentation et technologie agroalimentaire (Inataa) seront les récipiendaires du plus grand nombre de nouveaux enseignants. Les 74 recrues seront affectées à sept facultés comme suit : 10 pour la faculté des sciences exactes (départements de physique, chimie et mathématiques) ; 15 postes seront attribués à la faculté des sciences de la vie (départements de biologie cellulaire et moléculaire, écologie végétale, biologie animale, biologie appliquée) et 6 pour la faculté des sciences de la Terre. Pour la faculté sciences de la technologie, il lui sera affecté 14 enseignants pour combler les postes vacants dans les départements de génie mécanique, génie électronique, génie civil et génie du transport. L'Inataa quant à lui aura droit à 5 nouveaux maîtres- assistants. Pour les sciences sociales et humaines, la faculté des langues et lettres dans ses spécialités arabe, français, anglais accueillera 12 nouveaux pédagogues. Celle du droit en aura 8. Le reste des postes seront répartis sur d'autres instituts. En renforçant ainsi ses ressources humaines, particulièrement dans les filières techniques, l'université Mentouri consolide son socle pédagogique. Et c'est ainsi qu'elle se donne les moyens de concrétiser sa stratégie, elle qui est en lice pour devenir la capitale de la biotechnologie. Le campus de Aïn El Bey a les visées hautes et il ne s'en cache pas. Des ambitions mesurées et au prorata de ses capacités et qualifications pédagogiques. Dotée de structures et de moyens pour s'aligner sur les meilleures universités au Maghreb et dans le bassin méditerranéen, l'université Frères Mentouri s'est lancé ce défi et ne peut plus s'y désister. Et partant, elle est toujours en haut de la liste quand il s'agit de participer ou d'organiser une manifestation scientifique à même de servir sa cause pédagogique. Pour rappel, les biotechnologies sont utilisées dans différents domaines. Elles s'appuient de plus en plus sur le traitement de quantités prodigieuses de données générées aussi bien par la biologie moléculaire et la génomique que d'autres disciplines non biologiques telles que la robotique, l'électronique ou encore la bionique. C'est dans cette optique qu'elle a abrité, les 19, 20 et 21 octobre dernier, une manifestation scientifique sur les biotechnologies. Une rencontre, parrainée conjointement par l'Agence thématique de recherche en biotechnologie et sciences agroalimentaires (ATRBSA). «Une opportunité pour réunir plusieurs chercheurs et spécialistes, outre des Algériens, Tunisiens, Marocains, Français, Belges et Ukrainiens à l'effet d'illustrer des exemples de recherches innovantes en la matière et aussi débattre d'un certain nombre de thématiques, dont les biotechnologies et la santé, l'agriculture, l'environnement et les industries», selon le rectorat. Un éventail de sujets, tous dignes d'intérêt, puisque ce sont des créneaux pourvoyeurs d'emplois, une finalité que recherche toute université pour ses diplômés.