7916 candidats, dont 2028 concourent en candidats libres, sont concernés à Ghardaïa par la décision du gouvernement de repasser partiellement les épreuves. C'est au nouveau lycée de Béni Izguène, là où a été donné le coup d'envoi de la 1re session qui s'était déroulée du 29 mai au 2 juin, que les journalistes et correspondants se sont rués la matinée, espérant, en vain, l'arrivée une seconde fois des autorités locales sur place, du moins le directeur de l'éducation, pour lui soutirer quelques déclarations sur l'organisation et les conditions de déroulement de cette seconde phase. La première remarque, c'est que contrairement à la 1re session, tous les candidats et candidates se sont pointés devant le portail du centre d'examen bien avant l'ouverture des portes. Aucun retardataire, et encore moins d'absent n'ont été enregistrés. C'est déjà un bon point par rapport au mois de mai, et comme le dit l'adage, à quelque chose malheur est bon dans la mesure où les candidats, face à la fermeté de la stricte application de la réglementation, ont assimilé la notion de respect des horaires. La seconde est la très bonne organisation, notamment à l'entrée où tous les candidats se sont pliés, sans aucune remarque, à l'obligation de remettre leur smartphone et leur sac à dos avant de rejoindre les pupitres de leur salle d'examen. Le plus important facteur est la météo qui était plus ou moins cléments pour cette 1re journée avec une douceur de 29° Celsius à 9 heures du matin. «Par ces temps de canicule, cette douceur est inespérée, pourvu qu'elle nous accompagne jusqu'à la fin des épreuves, Incha Allah», déclare une candidate, et d'ajouter : «Malgré la déception de repasser le bac, notre principal souci est la chaleur et son corollaire, la soif. Si Dieu le veut, avec une température clémente comme celle d'aujourd'hui, nous arriverons tous à tenir le coup et rester ainsi concentrés sur nos sujets.» Pour son camarade Halim, ce remake du bac signifie pour lui «résignation et résolution. Résignation, car ne pouvant nous soustraire à la décision du gouvernement de refaire le bac, même si on considère que nous sommes des victimes puisque nous n'avons pas trempé dans cette tricherie à grande échelle, synonyme de honte nationale. Résolution, puisque nous sommes décidés à démontrer que nous avons de la valeur et que nous pouvons faire face à toutes les contraintes, qu'elles soient d'ordre climatique (pour la chaleur) que biologique (risque de soif). Le plus important, à mon sens, c'est de nous prouver à nous-mêmes que nous avons les capacités et le mérite pour entrer à l'université. C'est aussi pour nos parents qui se saignent pour nous que nous nous devons de le décrocher ce baccalauréat et proprement. Un banc d'université vaut tous les sacrifices, au noble sens du terme.» Un bac féminin Pour rappel, et alors que lors de la 1re session au niveau de la wilaya de Ghardaïa quelque 12 634 candidats étaient concernés par les épreuves du bac, dont 4802 ont concouru en candidats libres, parmi lesquels 83 détenus, dont une femme, pour cette seconde session, seuls 7916 candidats, dont 2028 concourent en candidats libres, sont concernés à Ghardaïa par la décision du gouvernement de refaire partiellement les épreuves du baccalauréat qui se déroulent du 19 au 23 juin dans les 37 centres d'examen, essaimés sur 11 des 13 communes que compte la wilaya de Ghardaïa. Près de la moitié de ces candidats sont des filles, soit un total de 3852 candidates. 876 d'entre elles se présenteront en candidates libres et le reste, soit 2966, concourent en tant qu'élèves scolarisées.