Mehdi Benaissa, directeur de KBC et de NessProd, filiale de Cevital, a été entendu une nouvelle fois comme témoin par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed en charge de l'affaire du «bris des scellés apposés sur un studio situé à Baba Ali». «Nous sommes les victimes collatérales d'une affaire qui nous dépasse, a déclaré M. Benaissa à sa sortie du palais de justice. D'ailleurs, nous n'avons rien à nous reprocher.» La société de production NessProd avait signé un contrat pour la location du studio incriminé en mai 2016 pour l'enregistrement de cinq émissions de 90 mn par semaine. Pour couper court aux rumeurs qui entourent cette affaire judiciaire, M. Benaissa a déclaré : «Personne ne veut s'en prendre à nous.» Lundi, trois personnes avaient été mises sous mandat de dépôt par le juge d'instruction dans le cadre de cette enquête. Elles sont accusées d'avoir «brisé les scellés» apposés en 2014 sur le studio d'enregistrement après l'arrêt de la chaîne Al Atlas TV. Selon l'article 155 du code pénal, elles encourent une peine de six mois à trois ans de prison. Première conséquence de la suspension de l'enregistrement des cinq émissions, l'arrêt de la diffusion de «Ki hna ki nass». Le patron de KBC doit trouver des solutions d'urgence pour combler le vide laissé sur sa grille des programmes. «Cela fait partie des aléas du métier, a affirmé, rassurant, M. Benaissa. Nous allons mettre en place une contre-programmation.»